Le ministre de la Justice mène à la hussarde son projet deloi visant à lutter contre la propagation du discours de la haine sur lesréseaux sociaux en le présentant mercredi devant les quelques députés présents àl’hémicycle.
En réponse aux cris d’orfraie qui s’élèvent contre ce projetqualifié de « liberticide », notamment par des partis politiques d’opposition etdes organisations des droits de l’homme, Belkacem Zeghmati oppose que « d’aucuns s’abritent derrièrel’alibi de la liberté d’expression pour justifier leur discours de la haine etde la discrimination ».
Devant les députés, le ministre, assez persuasif dans son argumentaire, a expliqué à son auditoire que le textecontient "des dispositions juridiques spécifiques qui permettront désormais auxjuridictions d’agir en toute légalité pour traquer le discours de la haine etde la discrimination sur les réseaux sociaux."
A côté de la criminalisation des crimes, qui exposerontdésormais leurs auteurs à delourdes peine de 7 ans de prison et700.000 DA d’amende, le ministre a annoncé en parallèle un travail de sensibilisation et deconscientisation qui se fera avec les organisations de la société civile, avecla mise en place d’instruments de « dépistage précoces » du discours de la haine.
Belkacem Zeghmati est encore revenu à la charge pour accuser des « parties extérieures qui ont fournides aides financières à des algériens pour cultiver le discours de la haine etporter atteinte à l’ordre public, la stabilité du pays et sa sécurité ».