La compagnie Air Algérie continue sa longue traversée de la zone de "turbulences" en ce sens que les résultats chiffrés enregistrés depuis le début de l'année 2017 confirment les difficultés financières auxquelles elle est confrontée.
Les dirigeants de la compagnie inscrivent la révision à la hausse des tarifs des billets comme l'une des éventuelles options pour tenter de redresser cette situation délicate au plan financier.
Le président-directeur général d'Air Algérie, Bakouche Alleche a, en effet, dévoilé ces difficultés hier en évoquant les chiffres des 9 premiers mois de l'année 2017, lors d'une conférence de presse tenue à l'issue de la rencontre annuelle entre Air Algérie et ses partenaires-agences de voyage au nombre de 506.
Il a révélé que le chiffre d'affaires de la compagnie pour la période précitée à baissé en mettant en avant "la concurrence des compagnies aériennes desservant l'Algérie" comme raison de ce recul financier.
L'arrivée d'un nombre important de nouvelles compagnies aériennes concurrentes sur le marché algérien s'est traduite par une prise de parts du marché par ces transporteurs, a expliqué le même responsable.
Il a précisé qu'actuellement, une vingtaine de compagnies concurrentes activent en Algérie.
A ce propos, M.Alleche a souligné que le nombre de passagers transportés par Air Algérie a "globalement diminué" en 2017 sans fournir l'ordre de grandeur de cette baisse.
Questionné sur une éventuelle augmentation des tarifs des billets, M.Alleche a expliqué que la compagnie n'échapperait pas aux conséquences de la dépréciation de la monnaie nationale ajoutant qu'"il faut trancher entre les charges et les tarifs" tout en prenant en considération l'offre et la demande.
Les coûts des billets sont établis en fonction de la concurrence et des coûts des charges de la compagnie, selon lui.
Quant à la situation financière de cette entreprise, il a indiqué qu'elle était "équilibrée" et qu'elle a entrepris le remboursement des prêts obtenus auprès d'un consortium de banques publiques ainsi que du Fonds national d'investissement (FNI) pour l'achat d'avions.
Sur ce point, il a précisé qu'Air Algérie rembourse 4 milliards de dinars/an et qu'à l'horizon 2020, elle aura remboursé 12 milliards de dinars.
Par ailleurs, il a fait savoir que la compagnie nationale enregistrait actuellement un taux de ponctualité moyen de 72%, et table sur un taux de plus de 80% dans les deux prochaines années.