Les premières conséquences del’effondrement des recettes des hydrocarbures amorcé au 2èmesemestre de l’année 2019, commencent à se faire sentir.
Les chiffres communiqués aujourd’huidimanche par l’Office national des statistiques (ONS) soulignentclairement cette réalité avec une croissanceéconomique de l’Algérie qui a décru au niveau de 0,8% en 2019 en volume, contre 1,4% en 2018.
De même que le Produit intérieur brut(PIB) hors hydrocarbures, enregistre un modeste taux de croissance de l’ordrede 2,4% en 2019, contre 3,3% en 2018, précisent les données de l’ONS.
On y apprend que ce taux de croissance aété essentiellement tiré par les secteurs d’activités des industries, duBâtiment, Travaux Publics et Hydraulique (BTPH), y compris les services ettravaux publics pétroliers (STPP), ainsi que par les services marchands etl’agriculture.
Ainsi le secteur de l’industrie aenregistré un taux de croissance annuel de +4,3% en 2019 contre 4,1% en 2018.
Le secteur de l’industrie a connu unecroissance soutenue durant les quatre trimestres de l’année dernière, avecrespectivement 4,9% durant le 1er trimestre, 4,6% durant le second et le mêmetaux au 3ème trimestre et enfin 3,3% durant le dernier trimestre 2019.
Le secteur du BTPH, a lui aussi connu unecroissance de +3,6% en 2019, contre +5,2% l’année d’avant.
Ce secteur, malgré le léger recul de la croissanceannuelle, a connu, lit-on, des taux de croissance positifs durant les quatretrimestres de l’année 2019, avec un pic au 4ème trimestre +4,3%.
Le taux de croissance des servicesmarchands a été de +3,1% en 2019, contre +3,7% en 2018. De bons taux decroissance ont été enregistrés dans cette activité durant l’année dernière,dont le meilleur pendant le 1er trimestre, soit +4,8% et le plus mauvais au4ème trimestre 1,8%.
Les services marchands dont les transports et communications, lecommerce, les services fournis aux entreprises et aux ménages, ainsi que leshôtels-cafés-restaurants, ont également participé à cette croissance.
Le secteur de l’agriculture, sylviculture et pêche a, également,enregistré un taux de croissance annuel de +2,3% l’année dernière, contre +5%en 2018.
En revanche, le secteur des hydrocarbures qui est le moteur del’économie nationale, a connu selon l’ONS une «contre-performance», avec unebaisse de croissance de -4,9% en 2019, mais qui reste de moindre ampleur parrapport à celle enregistrée l’année d’avant, soit -6,4%.
A l’exception d’unecroissance de +1,5% au 3ème trimestre 2019, ce secteur a ainsi connu unecontre-performance de -7,1% au 1ertrimestre, -8,3% au second et -5,3% au 4ème trimestre de l’année écoulée.
Et les perspectives ne s’annonce guère reluisantes pour ce secteurdu fait de la persistance de la crise du marché pétrolier caractérisé par unbaril dont le prix caracole entre 20 et 30 dollars depuis maintenant quelquesmois.