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Augmentation des prix de la baguette: la fédération des boulangers s'en explique

02-12-2017 09:51  N. S

Ladécision unilatérale prise par certains artisans boulangers d’augmenter le prixde la baguette, qui passe de 10 à 15 dinars, met au jour les difficultés decette corporation qui ne résiste plus face aux multiples charges auxquelleselle fait face de nos jours. Entre autres les tarifs d’électricité, le gaz, la sécurité sociale, les impôts, l’augmentation desprix de la matière première...

Devantle refus des autorités de revoir la marge bénéficiaire, le pain étant unproduit soutenu, beaucoup de boulangers sont contraints de mettre la clé sousla porte, comme le dit le président de la fédération nationale des boulangers,Youcef Kalafat    

Lawilaya d'Alger connaît un "manque flagrant" de boulangeries en raisondu "désintéressement" des jeunes pour ce métier, et le"recul" de la marge bénéficiaire, explique-t-il dans une déclarationvendredi à l’APS.

Rienque dans la capitale, le nombre des boulangeries a baissé sensiblement aucours des quatre dernières années, passant de 1400 à 630 boulangeries situéesprincipalement dans les communes d'El Harrach, Barraki, Zéralda, Gué deConstantine et d'autres communes à l'est et à l'ouest de la capitale, tandisqu'une absence totale de ces boutiques est constatée au "cœur de lacapitale" notamment à la  rue LarbiBen Mehidi, Colonel Amirouche et Ali Boumendjel.

 Pour M. Kalafat le recul du nombre deboulangeries à Alger est lié au "désintéressement" des jeunes pour cemétier, soulignant que le manque enregistré en matière de formation a contribuéau "ralentissement" du travail dans ce domaine.

Boulangerde père en fils, depuis quatre générations, Youcef Kheddache, a choisi, la mortdans l’âme, de changer d’activité pour faire désormais dans la lustrerie deluxe avec un magasin ayant pignon sur rue sur le grand boulevard de Bordj ElKiffan.

 «Ce n’étaitpas facile pour nous de changer d’activité, car la boulangerie fait partie de l’histoirede notre famille, de notre identité, à Bordj El Kiffan, on continue à nousdésigner comme + Wlad El Boulangi+ , mais avec le prix du pain, face auxcharges, c’était tout simplement impossible, a moins de travailler à perte », raconteencore Youcef.

 Pour lui,la révision de la marge bénéficiaire est « impérative », faute dequoi les fermetures des boulangeries vont se poursuivre et cela se traduira par« une crise du pain que les pouvoirs publics auront à gérer. »     



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