Alors que le débat sur la révision de la constitutionse poursuit et que des propositions d’amendements atterrissent à la présidenced la République, un membre du Comité a révélé mercredi que pas moins de 63%de l'actuelle Constitution, révisée en 2016, ont été revus, soit l’équivalentde plus de 140 articles qui ont étéréécrits et consolidés, avec ajouts de nouveaux articles, a indiqué mercrediKarim Khelfane
Lamouture de la Constitution de 2016, dont plus 63% de ses articles ont étéamendés, a été distribuée aussi bien aux partis politiques, qu’à la sociétécivile et même aux citoyens afin de l’améliorer, l’enrichir et l’approfondir",a précisé M. Khelfane, qui était l’invité de la Radio algérienne.
Parlantdu travail qui se fait actuellement, M.Khelfane Indiqueque le comité "travaillequotidiennement, et même tard dans la nuit, pour traiter le maximum depropositions qui s’inscrivent dans l’esprit de la lettre du président de laRépublique, qui a fixé la mission du Comité et les objectifs attendus de cetterévision".
Lemembre du Comité, revient sur certains articles qui ont cristallisé lescritiques des partis et des experts, notamment celui relatif à l’interventionde l’ANP en dehors du territoire national, regrettant le fait que des parties "se focalisentsur des questions contenues dans la mouture,parce qu’elles sont mal lues ou expliquées, entretenant, à cet effet,l’amalgame autour de ces questions".
Il aégalement regretté que certaines parties prêtent au comité "une mauvaiseintention" d’avoir proposé deux articles séparés (articles 31 et 95) surl’intervention de l’ANP. "Il y a une façon d'écrire un article et laméthodologie est importante en Droit.
L'article31, réservé à la politique étrangère de l'Algérie, rappelle les fondamentaux decette politique dont la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etatset le non usage du territoire algérien pour apporter atteinte aux Etats,a-t-il relevé, notant l'ajout d’un article que l’interventionde l’armée en dehors du territoire national avec l'aval du Parlement avec unemajorité des 2/3.
Surles polémiques suscitées par certaines dispositions relatives aux questions desconstantes et de l’identité nationale, il a indiqué que "ces amalgamesont biaisé le débat".
"Plutôtque de s’intéresser à l’essentiel de cette constitution qui doit être lue dansson ensemble, on s’est arrêté sur certaines questions qui suscitent toujoursdes polémiques, surtout lorsqu’on rajoute un peu du sien", a-t-il dit.
"Nous,en tant que comité, nous sommes dans le domaine du droit et non de lapolitique. Les objectifs ne sont pas les mêmes. Il est évident que cette mouturedoit s'inscrire dans un cadre dépassant les personnes et les vues partisanes.Ceci ne plairait forcément pas à certains partis politiques qui voudraientque cette mouture soit le reflet d’un programme politique", a-t-il relevé,ajoutant que "c’est pour cette raison que le président de la Républiquevoudrait une constitution qui rassemble et fédère le peuple algérien".
Pourlui, un débat objectif, associant toutes les parties, va permettre d’enrichirla mouture de la constitution, tout enestimant qu’il faut absolument "s’éloigner du débat stérile". "Cequi compte, c’est le vrai débat objectif subtil qui apportera un plus à cettemouture", a-t-il fait valoir.
"Nousavons ouvert un fichier article par article et on essaie de faire ressortir lesgrandes tendances qui reviennent à partir des lectures faites, aussi bien despropositions des particuliers, de la société civile, des personnalités, descollègues enseignants ou de simples anonymes", a-t-ilajouté.
Pour lui, "c’est avec cette manière de fairequ’on arrivera à élaborerune constitution consensuelle", telle que définie dans la lettre d’orientationdu président de la République. (Avec APS)