Le décès soudain, aujourd’hui, du chefd’état major de l’armée, Ahmed Gaid Salah, qui aura été le vrai patron du paysneuf mois durant, pose beaucoup de questionnements légitimes sur la suite desévénements.
Mais, abstraction faite du poids de feuGaid Salah dans la situation politique quelle vit et des positions des uns et desautres sur sa gestion, l’Algérie doitpoursuivre son chemin vers un Etat de droit dans un esprit d’apaisement loindes crispations mortifères.
La disparition subite du désormais exchef d’état-major doit nous pousser à tout relativiser et ne pointpersonnaliser les problèmes du pays.
C’est une page de notre histoirenationale qui se tourne et chacun pourra l’analyser à l’aune de sesconvictions.
Reste la sécurité du pays et le bien-êtredes citoyens pour lesquels tous les algériens devront s’unir indépendamment deleurs obédiences politiques et leurs ancrages idéologiques.
Le président de la république est appelé à tirer les leçons nécessaires pourfaire baisser la tension et permettre ainsi au pays de retrouver lentement etsûrement sa stabilité, alors que ce lundi il a étécontraint de prendre une importante décision de faire désigner un intérimaire àGaid Salah alors même qu’il n’a pas bouclé une semaine de présidence.
C'est dire que c’est un virage délicatque l’Algérie devra négocier pour s’en sortir. La sagesse et le self contrôledoivent être les maîtres mots pour éviter des dérapages préjudiciables au pays.
Les algériens quimarchent depuis neuf mois sont suffisammentmûrs pour comprendre les enjeux politiques et les menaces géopolitiques dansnotre environnement immédiat.
Il faut saluer la décision sage etcourageuse des étudiants qui viennent de décider de surseoir à leur marchehebdomadaire demain mardi compte tenu du contexte induit par la mort du chefd’état-major de l’armée.
C’est un geste de bravoure et de hauteconscience politique qui les honore. Ils ont prouvé encore une fois quel’Algérie avant tout est leur seul crédo. C’est aussi notre credo à toutes et àtous.