L'organisation non gouvernemental Amnesty International (AI) a dénoncé vendredi la fermeture des locaux de deux associations de défense des droits des femmes à Oran.
Il s'agit des bureaux de "Femmes Algériennes Revendiquant leurs Droits (FARD)" et "l’Association Féministe pour l’Epanouissement de la Personne et l’Exercice de la Citoyenneté (AFEPEC)", a précisé la même organisation.
Dans un communiqué publié sur son site web, AI écrit que "cibler ces organisations de défense des droits des femmes est une attaque honteuse au droit à la liberté d’expression et d’association. Il s’agit encore d’un autre exemple de l’inquiétante répression des organisations de la société civile de la part des autorités algériennes. Il faut mettre fin à cette répression maintenant".
Pour la même ONG, "les deux organisations doivent être autorisées à reprendre leurs activités immédiatement, sans crainte de représailles. Ces tactiques rappellent une époque révolue et sont contraires aux obligations de l’Algérie en vertu du droit international".
“Le droit à la liberté d’association est nécessaire dans une société forte et dynamique. Plutôt que de chercher à restreindre les droits humains, les autorités algériennes doivent abroger les lois et les pratiques qui restreignent davantage l’espace pour la société civile et garantir que les défenseurs des droits humains puissent travailler dans un environnement sûr et favorable", conclut AI.
Les services de la wilaya d'Oran ont justifié leur décision par "non-régularisation de leur situation juridique par le renouvellement de leur demande d'agrément".