Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, persiste et signe que les journaux en ligne épisodiquement inaccessibles ne subissentaucune décision de blocage des autorités.
« (…) Il y a des titresqui se plaignent d’être censurés, voire carrément d’être interdits ! Or, aucuntitre n’a été interdit par qui que ce soit à ce jour, même par la Justice. Enfait, il y a quelques titres qui signalent régulièrement que l’accès, à partirde l’Algérie, est limité et n’est donc possible qu’avec l’usage d’un VPN», aassuré le ministre de la communication dans un entretien publié aujourd’huimercredi par le quotidien Le Courrier d’Alger.
Ammar Belhimer est allé jusqu’à envisager quece sont les éditeurs de ces journaux concernés qui veulent juste se payerindirectement un coup de publicité en se lamentant de ce qu’ils seraientbloqués par les autorités.
«Par ailleurs, j’ignore sicertains éditeurs utilisent, comme vous le dites, de « douteux expédients »dans le seul but de faire parler d’eux, de se faire indirectement de lapub. Dans le cas où cela serait avéré, leur attitude serait contraire àl’éthique journalistique », a-t-ildit.
Or, explique le ministre, «lesdifférents secteurs concernés par une éventuelle limitation technique del’accès à ces médias numérique nous ont assuré, ajoute-t-il, que l’énorme trafic en temps de confinementnécessité par la gestion des conséquences du Covid-19 rend difficile l’accès àune multitude de sites électroniques. L’étroitesse de la bande passante y estaussi pour quelque chose».
Ammar Belhimer a en revancheconfirmé le dépôt d’une plainte contre le responsable du groupe InterfaceMédia, El Ikadi Ihsane, auteur d’après lui, d’une «diffamation et d’unoutrage à l’endroit du chef de l’Etat».
L’affaire Drareni relève dela justice
«(…) Je vous rappelle que ledirecteur de publication et éditorialiste (El Kadi Ihsane, ndlr) attitré de cejournal électronique a été l’auteur d’une diffamation et d’un outrage àl’endroit du chef de l’État dans l’exercice de ses fonctions présidentielles.Il fait par conséquent l’objet d’une plainte judiciaire en bonne et due formequi suit son cours normal» a-t-ilprécisé.
Et d’inviter El Kadi Ihsane,«en sa qualité de directeur de publication, de gérant et d’actionnaire,cette même personne, est –comme tout autre contribuable – à rendrecompte aux administrations des Impôts et aux organismes sociaux de larégularité des conditions d’emploi et d’exercice des droits des salariés enmatière de couverture sociale en vigueur dans son entreprise ».
Précisément, Ammar Belhimerassure que le site MaghrebÉmergent appartenant à El Kadi Ihsane «fait partie des journaux en ligne quin’ont pas été interdits et qui reste accessible via les réseaux sociaux et parle biais d’un VPN notamment.
Quid de la détention dujournaliste Khaled Drareni ? «(…) le journaliste Khaled Drareni,correspondant non accrédité de médias étrangers et représentant de fait,d’autre part, de l’ONG Reporters sans frontières, dont l’activité n’a aucunfondement légal dans notre pays, la réponse à votre question relève desministères de l’Intérieur et de la Justice», détaille le ministre de lacommunication et porte-parole du gouvernement.
C’est pourquoi le ministrerenvoie la balle au parquet de dire, conformément à la loi, si Khaled Drareni aété privé de liberté «à cause de ses activités professionnelles».