Au troisièmejour du procès en appel de l’homme d’affaire Ali Haddad, qui se poursuit mardi à la Courd’Alger, c’est le passage de Amar Ghoulà la barre qui a polarisé l’attention de la salle d’audience.
« Vousêtres le maitre de cérémonie (Moul El aârs), lui lance, un brin provocateur, le procureur qui l’interrogeait sur « le projet du siècle", l’autoroute Est/Ouestet les privilèges accordés par ses soins à Ali Haddad.
"Tous les contrats ont obtenu l'aval de la Commission des marchés du ministère des Finances, je n'ai accordé aucun privilège au groupe Haddad, je n'ai fait qu'appliquer à la lettre les instructions du Premier ministre et les orientations du président de la République qui insistait sur la nécessité d'accélérer la cadence des travaux à caractère social", réplique t-il
« Amon époque, en tant que ministre il y aeu pas moins de 5.000 projets et seuls deux projets sont octroyés à Ali Haddad contre 13 autoroutesattribuées selon la formule de simple gré à gré à des entreprises publiques etprivées », ajoute t-il.
Et leprocureur de le relancer sur les travaux des ports de Djendjen, Mostaganem, Béjaia,Annaba, Alger accordés à Ali Haddad, lui rappelant qu’il était encore ministreen poste en charge des Travaux publics.
« Jen’étais plus ministre des Travaux publics, au moment de lapassation des contrats pour les ports », se défend "le pèrespirituel de l’autoroute Est/Ouest", selon la formule du procureur.
Qui luirappelle justement que « la presse d’investigation a démontré que leprojet du siècle a été surévalué » etce à quoi Ghoul rétorque : « aucunorgane officiel n’apporte de preuve ».