Le FFS  tient sa conférence nationale des élus (jeudi,vendredi, samedi)à Zemmouri,  dans la wilaya de Boumerdès.Ali Laskri ex premier secrétaire et membre du Directoire  du parti est intervenu en ouverture destravaux pour souligner la signification de cette conférence, justifier le sensde la participation du parti aux prochaines législatives et enfin  réitérer « la radicalité » de aligne politique du FFS face à ce qu’il qualifie d’un pouvoir « sans visionni stratégie .»

Actualité liée aux dernières perturbations météorologiquesoblige, l’orateur  exprimera ses « sentiments affligés » parrapport à  la situation vécue par les populations touchées par ces intempéries. Ces intempéries,souligne Laskri ,« sont venuesdémontrer à quel point déposséder une population du droit légitime às’organiser autours de ses propres conditions de vie et de travail, conduit àla catastrophe .» 

Du côté du pouvoir,ajoute t-il, « Le mauvais temps a mis à nu une rhétorique creuse et deschiffres ronflants, des dépenses destinées à finir dans les caisses desaffairistes véreux, barons criminels de la corruption qui gangrène notre pays ».S’adressant aux élus, le responsable du FFS multipliera des éloges à leur égard.

« Pour vous, la qualité de l’élu n’estpas une carrière, elle est vécue principalement comme une vocation au servicedu citoyen, vous êtes des Ikkedachen (serviteurs)  de la démocratie. Vous avez pour la plupartd’entre vous respecté vos engagements de servir avec détermination etintelligence  les intérêts et lesaspirations des électrices et des électeurs qui vous ont fait confiance »,dit-il en mettant en relief «desobstacles administratifs et des pressions politiques .»

Ali Laskrienchaîne sur une longue  tirade danslaquelle on retrouve la rhétorique emphatique  radicale du FFS , comme au bon vieux  temps du « ni, ni » Un extrait :  « Le droit à l’autodétermination est niéau peuple Algérien, alors que ce droit d’avoir des droits constitue la raisond’être et la légitimité fondatrice de l’Etat Algérien. Les libertésindividuelles et collectives sont violées systématiquement pour éviter toutcontre-pouvoir effectif. Le pouvoir centralisé et policier contrôle le parlement,la justice, la presse publique et privée, empêche la société civile de s’organiser pacifiquement et entrave partous les moyens (pressions, intimidations, répression, poursuites judiciaires,licenciements des travailleurs, abus de pouvoir…etc) l’action de l’oppositionpolitique .»

Parlant du parlement, Laskri souligne que son rôle « est insignifiant » et que laconstitution amendée a consacré « et mis en place un système Régalien-Présidentiel ne laissant aucune initiative auparlement »

Tout en décriant ainsi leparlement, le responsable du FFS justifie néanmoins la participation du  parti aux prochaines législatives.« Notreparticipation aux prochaines échéances électorales nous permettra d’occuper desespaces de débats,  de défendre notreprojet de reconstruction de consensus nationale seul alternative démocratique,pacifique et crédible au régime autoritaire, despotique, destructeur etcorrompu », dit-il.

 La réconciliation nationale : Laskri larevendique sans complexe, mais avec unsens et un contenu estampillé FFS.«Notre réconciliationnationalen’est pas la même que celle menée par le régime. Nous avons toujours défendu leprincipe d’une réconciliation qui s’appuie sur la vérité et la justice commepréalables et comme garanties contre l’impunité autant que contre lesingérences », argumente t-il.

Anticipant les attaques dontle parti serait la cible pour son choix de participer au vote, l’ex premiersecrétaire soutient que « C’est pourfreiner cet élan  que notre parti a faitl’objet et fera l’objet d’une campagne de déstabilisation. Ce n’est pas lapremière fois que ça nous arrive, car à l’approche de chaque échéanceélectorale nous avons connu et fait face aux manœuvres programmées par nosadversaires et la police politique .»

Face à une telle situation,quelles  perspectives, quellesalternatives, s’interroge l’intervenant qui rappelle que  d’une part,« Le FFS continuera de porter le flambeau d’une opposition radicale et pacifique pour la restitution aux Algériensen tant que peuple et en tant que individus leur droit à l’autodétermination .»

Que, d’autre part,  le parti continuera  de proposer son projet  de  «reconstruction du consensus national »et de   « lutterpour rompre le cercle de la dictature en faisant prévaloir l’exigence deredonner à nos compatriotes les moyens qui leur permettront de choisirlibrement leurs représentants légitimes.»