A terme des plaidoiries dans le procès d'Ali Haddad et de ses coaccusés, le juge a donné la parole à chacun des prévenus comme l'exige la procédure et ce sont bien les propos du principal accusé, le patron de l'ETRHB, qui retiennent l'attention, en se défendant contre toutes les accusations portées contre lui, revendiquant l'acquittement pur et simple.
Et après avoir remercié le juge pour la conduite de l'audience dans "la sérénité" et après avoir aussi exprimé toute sa "confiance dans la justice de mon pays", le principal accusé a tenté de jouer sur la fibre de la compassion, en déclarant en substance qu'"après 20 ans d'étude et 30 ans de travail au service de ma famille, mes enfants se retrouvent dans la rue et c'est ce qui qui m'étonne le plus".
Le tribunal sera t-il sensible aux plaidoiries de la défense ? Réponse le 3 novembre, jour du verdict définitif.
Pour rappel, le Procureur général de la Cour d'Alger avait requis dimanche "le durcissement des peines" à l'encontre des principaux accusés dans cette affaire, et de confirmer le jugement rendu en première instance condamnant les deux anciens ministres de l'Industrie, Mahdjoub Bedda et Youcef Yousfi, à 2 ans de prison ferme assortis d'une amende de 500.000 DA chacun.
Pour rappel, en juillet dernier, le tribunal de Sidi M'hamed avait condamné Ali Haddad à 18 ans de prison ferme assortie d'une amende de 8 millions Da, avec confiscation de tous ses biens.
Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, avaient été condamnés à une peine de 13 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million DA.
Les anciens ministres des Transports et des Travaux publics et de l'industrie Amar Ghoul, Amara Benyounes, Abdessalem Bouchouareb, Abdelghani Zaalane, Abdelkader Kadi et Boujemaa Talai sont également poursuivis dans cette affaire.
Sont également poursuivis, les deux anciens walis d'El Bayadh et de Annaba, respectivement Abdellah Benmansour et Mohammed Slamani.