Comme l’ont annoncé,la semaine dernière ses avocats, le général à la retraite Ali Ghediri s’est adresséà l’opinion publique, à travers une longue lettre dans laquelle il explique les raisons de son incarcération à la prison d’El Harrach (Alger), puis sa récente décision de se mettre en grève de la faim.
Revenant sur les causes réelles de son incarcération, il explique que« tout ce que j’ai subi durant mon confinement politique à la prison d’El Harracha une seule source et une seule cause, à savoir ma candidature à l’électionprésidentielle du 18 avril 2019, criminalisée volontairement sur la base de monprogramme électoral ».
Parlant de son programme électoral pour la présidentielle du 18 avril, ilrappelle être « le premier à parler de rupture ». « Chacun doit serappeler que c’est dans ces circonstances que j’ai dit à l’occasion de ladéclaration de ma candidature à l’élection présidentielle : "Ou moi ou lesystème". Et que la candidature de l’ex-Président m’importe peu, parce quej’avais confiance en moi-même et en le peuple algérien », met t-il enexergue.
Quant à son accusation de « porter atteinte à l’armée », legénéral à la retraite affirme que lorsque certaines personnalités politiquess’étaient attaquées à l’armée, en 2016 et en 2017, il était « le seul àavoir répondu pour la défendre, et ce, lorsque tous, y compris les institutionsofficielles, se sont tues ».
Et de revenir à la charge sur les raisons de sa lettre pour redire qu’il ne cherche pas à susciter de « lacompassion » mais veut que « tout le monde sache la vérité avant qu’il ne soittrop tard ». Et d’ajouter, « mon propos n’est pas de nier les inculpationsdirigées contre moi, mais je veux prendre à témoin le peuple algérien que toutce que j’endure depuis plus d’une année est le fait de mesures malintentionnéesvisant à porter atteinte à ma personne, ma dignité et à la réputation de mafamille révolutionnaire de père en fils ».