Samedi prochain, l’Organisationde la continuité des générations accueillera dans ses murs à Hussein Dey une rencontredurant au cours de lesquels militants du Mouvement national, dont des figuresdu PPA encore en vie, des historiens et des journalistes revisiteront lajournée du 11 mars 1937 qui marque le 83ème anniversaire de la création du PPA parMessali Hadj.
Ali Agouni, un des compagnons deMessali Hadj, un des initiateurs de la rencontre de samedi prochain, évoque cejour historique du 10 mars 1937 et qui représente selon lui « un jalon majeursur la voie de la reconquête de la souveraineté de l’Algérie »
« Ce jour-là Messali Hadj,père du nationalisme algérien était accompagné du grand militant AbdellahFilali pour déposer à la préfecture de Paris le dossier d’agrément du PPA »se souvient-il en rappelant que « Messali était avant cette date lesecrétaire général de l’Etoile nord-africaine, crée en 1926 par Amar Imache. »
Pour bien mettre en corrélation l’idéede l’indépendance de l’Algérie et Messali Hadj, Ali Agouni rappelle que ce dernier,alors SG de l’Etoile nord-africaine, avait réclamé « au congrès anti-impérialistede Bruxelles en févier 1927 l’indépendance ce totale de l’Afrique du nord (Maroc-Algérie–Tunisie) et dénoncé haut et fort les crimes, les tortures commis par l’armée françaisecontre le peuple algérien »
Malgré le fil des ans et les 83années qui nous séparent de la date de naissance du PPA, Ali Agouni estime que lespositions de ce parti sont toujours d’actualité par rapport aux interrogationspolitiques, économiques et sociétale qui travaille aujourd’hui la société algérienne.
«Dans le programme du PPA, l’instaurationd’une véritable démocratie, les élections libres au suffrage universel, entenant compte de nos traditions islamiques, la justice sociale, la réconciliationnationale, l’unité nationale sont écrites noire sur blanc », souligneencore le compagnon de Messali Hadj qui a tenu à dire que « le PPA étaitcontre le parti unique, synonyme de dictature d’Etat-patron »
En parlant de la contexte politiqueactuel, Ali Agouni , se faisant l’écho des revendications du Hirak demande auxautorités algériennes de « fairepreuve de sagesse et de tenir compte des appels du peuple algérien qui réclameun changent politique profond et une réappropriation de sa parole et de sasouveraineté »
Lesquelles paroles et souverainetétrouveraient t selon lui leur meilleure expression dans « l’instauration d’une véritabledémocratie et une constituante souveraine élue par le peuple au suffrage universel.