L'audition des accusés dans l'affaire Sovac s'est poursuivie jeudi au tribunal de Sid M'hamed (Alger) où le procès s'était ouvert hier.
Appelé à la barre, l'ancien Président directeur général (Pdg) du Crédit populaire algérien (CPA), Boudhiab Omar, a reconnu avoir accordé un "crédit de 520 milliards de centimes" à la Société Sovac contre le gage d'un bien immobilier, ajoutant que la banque avait accédé à la demande de crédit de Sovac partant de la réputation de cette dernière et sa place dans le marché national de véhicules.
Soulignant que la banque a traité les autres opérateurs de la même manière, M. Boudhiab a affirmé que Sovac avait réglé ses créances avant la fin des délais fixés et qu'elle n'avait plus aucun engagement vis-à-vis du CPA.
A noter que le procès a été retardé en raison des réclamations de la défense sur la publication de photos du premier jour du procès dans certains médias et réseaux sociaux.
La juge, présidente de l'audience, a indiqué que ces photos avaient été prises de l'écran retransmettant le procès, installé dans la salle dédiée aux médias, relevant que le tribunal avait décidé d'arrêter la retransmission sur cet écran en invitant les journalistes à la salle du procès.
Le PDG de Sovac, Mourad Oulmi, des membres de sa famille ainsi que plusieurs anciens hauts responsables, dont le Premier ministre Ahmed Ouyahia et les deux anciens ministres de l'Industrie, Youcef Yousfi et Abdeslam Bouchouareb (objet d'un mandat d'arrêt international), sont poursuivis dans ce dossier pour des charges de corruption, notamment pour blanchiment et transfert à l'étranger de capitaux issus des revenus criminels, corruption, trafic d'influence, et pression sur des fonctionnaires publics pour l'obtention d'indus privilèges.
Les accusés Mourad Oulmi, son frère Khider, Ahmed Ouyahia et Youcef Yousfi ont été auditionnés au premier jour du procès.