Les redevances de l'Algérienne des Eaux (ADE) auprès des communes sont estimées à 14 milliards DA, a révélé, samedi, le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib. Il a assuré que le problème était en voie de règlement, précisant que les parties concernées avaient convenu des formules de paiement.
Le ministre, qui intervenait à l'occasion d'une rencontre nationale des cadres du secteur des ressources en eau à Alger, a annoncé, dans le même sillage, que tous les réseaux d'eau potable gérés par les services communaux à travers 567 communes seront pris en charge par l'ADE d'ici à deux ans.
Hocine Necib a précisé qu'"il a été convenu, en coordination avec le ministère de l'Intérieur et des collectivités locales, d'intégrer le service public de l'eau potable, assuré par les services communaux, dans l'Algérienne des eaux d'ici à deux ans".
Il a également précisé qu'en l'état actuel, les réseaux d'eau potable sont gérés par l'ADE dans 851 communes (26 millions de citoyens), par des sociétés par action (plus de 7 millions de citoyens) dans 123 communes et par les services communaux dans 567 communes (près de 7 millions de citoyens).
Le ministre a reconnu, par ailleurs, que malgré les investissements pour un montant dépassant les 3.000 milliards de dinars depuis 1999, certaines régions, notamment rurales et montagneuses, continuent de connaître des perturbations dans l'alimentation en eau potable.
Au cours de la même rencontre des chiffres communiqués par le ministère que dirige Necib ressort que près de 73% de la population est approvisionnée quotidiennement en eau potable, contre 14% qui en bénéficie tous les deux jours et 13% tous les trois jours.
Abordant le phénomène des fuites d'eau et au piratage des canalisations d'eau potable, le ministre a fait état de 6.000 cas de raccordement illicite aux réseaux d'alimentation en eau potable enregistrés durant le premier semestre 2017, dont 3.400 cas ont été traités et 2.600 autres déférés à la justice.
Concernant l'éventualité d'augmenter les tarifs de l'eau, le ministre a indiqué qu'aucune décision n'a été prise dans ce sens, précisant toutefois que les tarifs demeuraient tributaires de la stratégie globale de subventionnement.
"La décision de réviser les prix n'est pas de notre ressort exclusif, car il s'agit là d'un produit subventionné, et partant, une telle décision doit intervenir dans un cadre global que doit assurer le gouvernement pour revoir les méthodes de subventionnement à travers une stratégie concertée garantissant la justice sociale", a tenu à préciser Hocine Necib.