Abou El Fadhl Baâdji, le secrétaire général du parti FLN, a profité de la fenêtre d'opportunité offerte par la campagne électorale pour plaider moins le projet de révision de la constitution que pour tenter  de redonner du lustre à l'image du FLN qui traîne comme des boulets aux pieds ses longues années d'allégeance bouteflikiennes.

Et en dépit des casseroles qu'il traîne et bien qu'il soit largement  condamné par l'opinion, lors des manifestations du Hirak, "le FLN, en tant que force politique médiane, restera encore la colonne vertébrale du pays", répond son actuel chef en réplique à ceux qui appellent à sa mise au musée pour le remplacer par une nouvelle force politique émergente composée de jeune loups. 

Néanmoins , le chef du FLN promet de faire le grand ménage dans les structures organiques du parti en le débarrassant des vieux caciques incarnant une époque et une gestion qu'il juge "révolue" pour "une nouvelle ère" qui sera marquée par le jeunisme. 

Badji s'est enflammé en mettant à l'index les partisans  du processus constituant qu'il accuse "de ne pas croire à la démocratie dont ils se prévalent, car ils sont habitués à négocier sous la table  avec les vrais décideurs ou en utilisant la rue pour atteindre leur objectifs"   

"L'ère   des quotas est définitivement révolue" , a t-il lancé sur un ton tranchant avant d'embrayer sur le projet de révision de la constitution qu'il qualifie de "consensuel", lui trouvant "beaucoup de points positifs par rapport aux précédentes constituions.

Parmi les vertus qu'il a relevées, l'ancrage de la pratique démocratique, comme "l'alternance au mandat électifs, la limitation des mandats, et surtout la constitutionnalisation de la Déclaration du 1er Novembre"  

"la fin du pouvoir personnel et du fait du prince, la délégation d'une parties des compétences du président à son premier ministres", sont parmi les oints positifs contenus dans le nouveau projet de constitution pour lequel le chef du FLN appelle à une "participation massive"