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Abderrazak Makri se pose en précurseur du Hirak!

22-02-2020 17:59 

Lechef du MSP, Abderrazak Makri, ne rate décidément aucune occasion se mettre envaleur quitte à prétendre supplanter le combat du Hirak pour lechangement du système.

Profitantde la tribune que lui offrait aujourd’hui samedi le séminaire régional desstructures de son parti à Alger, il a osé soutenir  que le MSP était parmi les formationspolitiques ayant  combattu le système«avant le Hirak populaire» (sic).

« Nousavons rejeté également le quatrième et non pas uniquement  le cinquième mandat par ce que nousconsidérions que le quatrième mandat était le déclic au processus de rupture»,a estimé  Abderrazak Makri.

Etde prétendre que le MSP avait rejeté l’option du quatrième mandat malgré lavolonté du pouvoir de «nous pousser à rejoindre le gouvernement et en dépitdes tentatives d’infiltration de nos rangs de l’intérieur afin de précipiternotre mouvement dans l’extrémisme».

Makri qui lance sans doute une pique à sonmeilleur «ami» Abou Djerra Soltani dont les accointances avec l’ancien régimeétaient publiques, a profité pour tirer la couverture vers lui-même  dans une posture qui confine àl’autoglorification.

« Ily a des personnalités proches du pouvoir qui ont soutenu dans les chambresnoires et les salons qui ont déclaré que les manifestations du 22 février ontété provoqués par les discours d’Abderrazak Makri et d’autres acteurs politiquesavant cette date», soutient «modestement» le chef islamiste dans savaine tentative de récupérer l’insurrection citoyenne.

Usant et busant du «nous», en fait du «je», Abderrazak Makriaffirme que lui et son parti  avaient mis en garde le pouvoir  contre l’explosion populaire et qu’ils n’étaientpas «nihilistes».

Ilen veut pour preuve dit-il que, «nous avons proposé des projets politiqueset économiques dans l’intérêt de la patrie mais nous n’avions pas été entendusbien au contraire nous avions été accusés d’extrémisme».

Lepatron du MSP qui réclame haut et fort la paternité du Hirak qu’il critiquedepuis  l’élection du 12 décembre dansl’espoir d’être «invité» a rejoindre le président Tebboune, à pris le soin d’éviter d’évoquer ses collusions avec Said Bouteflika avec lequel il s’étaitentretenu plusieurs fois.

Iln’a pas non plus parlé de sa tentative rejetée par le peuple et la classepolitique  de sauver le systèmeBouteflika en lui offrant une rallonge de mandat d’une année qui auraitdéfinitivement enterré l’aspiration démocratique du pays.

 



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