Abderazak Makri n'est pas du tout content de l'attitude des autorités actuelles, surtout après l'adoption à la hussarde du projet de révision de la constitution, estimant que "l'hégémonie et la domination persistent"
Devant ses militants réunis mardi à Médéa, le chef du MSP avance que "ceux qui dirigent actuellement le pays n'aiment pas les partis actifs, à l'image du MSP qui est porteur d'un projet de construction et d'édification"
Avec une tonalité, un brin comminatoire, l'effervescent chef islamiste invite "les responsables actuels à méditer le sort des anciens responsables qui sont actuellement en prison, après avoir eu toutes les possibilités".
Et de les mettre en garde : "n'engager pas le pays sur la voie de l'aventure, profitez de l'expérience du Hirak pour remettre le pays sur les bons rails en respectant la volonté populaire", prévient-il, admettant néanmoins que le pays, à l'instar de tous les pays arabes est visé dans son unité.
"Ce qui va protéger le pays c'est son unité, même si la situation politique, économique et culturelle est actuellement difficile", concédera- t-il en évoquant l'inévitable question de l’identité du peuple algérien qui est pour lui "Amazigh, mais il a adopté l'islam et la langue arabe".
Et toujours à propos de l’identité, il lance une petite saillie contre son-ex camarade Abdelkader Bengrina, président d'El Adala à qui il reproche de "faire de la question de l'identité un fond de commerce politique,en déclarant des choses et en faisant le contraire".