Abderazak Makri, qui s’est jusque-là gardé d’intervenir dans ledébat polémique sur la révision de la constitution, s’est en fait réservé pourmieux être à l’offensive.
En témoigne son long texte publié lundi sur sa page facebook et dans lequel il se joint à la meute qui n'a pas ménagé ses critiques contre le Pr Laraba, le président du Comité d’experts qui a rédigéle projet de révision.
Bille en tête, le chef du MSP considère que lesrécentes déclarations de Laraba, à propos de l’identité nationale, sont « choquantes »et « ses démentis dans la presse ne font qu’ajouter de la confusion au lieu de rassurer ».
Le chef islamiste, se faisant l’écho des contempteurs du documentélaboré par le Comité Laraba, exprime ses réserves sur « l’équilibre des pouvoirs, les libertés, le contrôleélectoral et surtout la question de l’identité ».
Le chef du MSP considère que la copie, dans saglobalité « s’éloigne de la référence novembriste » et se pose alorsla question de savoir si « c’est une positon personnelle de Laraba, chargéde rédiger un projet de constitution ou c’est une tendance lourde du pouvoir ».
Makri croit deviner que les rédacteurs du projet ontsurtout le souci de rassurer lesinstitutions financières internationales, dans la perspective de les solliciterpour faire face aux « difficultés financières vers lesquelles se dirige l’État».
«Laraba s’adressait au FMI qui aura le dernier mot pour l’ouverture de lignes decrédit pour l’Algérie par les banques étrangères très prochainement afind’éviter l’effondrement et pouvoir continuer à verser les salaires. »,ajoute Makri qui se montre dans sontexte en défenseur du patriotisme et des référents de l’identité nationale.