Abderazak Makri a l’air de trouver son compte àentretenir la polémique suscitée par saproposition populiste de "criminaliser l’utilisation de la langue française dansles institutions et les documents officiels", dans le cadre du projet derévision constitutionnelle.
La volée de bois vert qu’il a subie sur les réseauxsociaux, dans la foulée de sa proposition, au lieu de le convaincre à se calmer, en cette période où le pays n’a pas besoin de polémiques inutiles, le pousseà en remettre une nouvelle louche.
Dans une nouvelle publication samedi sur sa page Facebook, le chef du MSP franchit un nouveau seuil, en usant de propos rageurs, qui n’ont rien à voir avec les usages policés de lapratique politique.
"Regardez ces serviteurs de bas étage ducolonialisme comment ils ont perdu l'équilibre en défendant leur maître",commence t-il par déverser sa bile contre ses contradicteurs sur la Toile en lesaccusant de "déficience intellectuelle", de "dépravation morale", de "mensonges" et de "diffamation" contre le propos selon lequel ses deux enfants seraient scolarisés au Canada,dans une école francophone pendant qu’il se fait l’apôtre de la langue arabepour les enfants du peuple.
Le chef du MSP assimile ces accusations, à unemarque d’ "imbécilité" de ceux qui ont lancé des chargescontre lui, jugeant que cet épisode a "permis de clarifier les lignes dedémarcation".
Il ne croit pas si bien dire en parlant de "démarcation",à la différence que celle-ci partage entre ceux qui savent faire la part des choses en distinguantentre l’utile et le futile quand le pays est en besoin de convergences fécondeset intelligentes et non de polémiques clivantes et de fonds de commerce politiciens.