Le président du MSP, qui réunissait vendredi les candidats deson parti pour la wilaya d’Alger s’en est, une nouvelle fois, pris au Premier ministre,l’accusant d’avoir «un discours qui cultive la peur et le désespoir.»
Tout en disant adhérer «au discours de vérité», exigépar le président Bouteflika, sur la situation économique en Algérie,Abdelmadjid Menasra, considère que le devoir de vérité ne doit pasjustifier le recours au discours de la peur «qui fait très mal au pays.»
Abdelmadjid Menasra préconise en revanche un «discours deprise de conscience, de sensibilisation du peuple pour rendre possible son intégrationdans le processus de développement et de prise de décision, à travers ses représentantslégitimes.»
«Vous ne pouvez battre le terrorisme sur le terrain qu’avecle discours de l’espoir», lance Menasra à l’adresse des candidats, jugeant quele nier fait, bien au contraire, le lit du terrorismeet de l’extrémisme.
Pour rappel, Ahmed Ouyahia, lors de son passage devant lesparlementaires, avait fait le choix de rompre avec la langue de bois habituelledu pouvoir en disant crûment les vérités sur la situation économique du pays.
Lors de son passage à l’université du FCE, Ouyahia est restésur la même ligne alarmiste en affirmant que «le pays a échappé à un arrêt cardiaque»,à la faveur du recours au financement non conventionnel.
Parlant des élections, le chef du MSP dira qu’elles nereprésentent pas dans la conjoncture actuelle «une solution», même si,ajoute t-il «nous adhérons au processus électoral et démocratique».
A propos des listes des candidats du parti, Menasra adénoncé l’arbitraire de l’administration, dans certaines wilayas, tout en saluantd’autres wilayas, notamment Alger «pour leur souplesse et leur respect de laloi.»
De nombreux acteurs politiques de l’opposition accusent le Premierministre de forcer volontairement le verbe dans le sens d’une dramatisationéxagérée pour faire accepter aux citoyens les mesures d’austérité comme unefatalité.