Le procès de l'ex wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, accusé d'avoir accordé "des privilèges indus" à l'homme d'affaire Ali Haddad, se poursuit mardi au tribunal de Tipasa où les témoins continuent de défiler la barre.
"Je n'avais pas de relation particulière avec Ali Haddad, notre relation était celle d'un responsable qui recevait un autre responsable, chef du Forum des chefs d'entreprise", explique au juge Abdelkader Zoukh, niant avoir attribué personnellement des assiettes foncières à l'homme d'affaire et indiquant à ce propos que "toutes les attributions s'inscrivent dans le cadre de la loi et et de la Commission des investissements".
A propos du fameux pôle industriel que le patron de l'ETRHB devait ériger sur le site d'un jardin public à Bab Ezzouar, tout en reconnaissant l'existence du projet, Zoukh se défausse sur le Conseil national de l'investissement qui avait, selon lui, donné son accord à Haddad.
Et quid du projet touristique et de détente qui devait être réalisé à Oued Semar, avant d'être détourné et transformé en atelier de production d'huile moteur et d'entretien des engins du groupe Haddad ?
Zoukh, fidèle à sa ligne de défense, nie toute responsabilité et impute la décision au "laisser aller de la Direction des biens de l'Etat" expliquant au sujet des dommages financiers occasionnés par Ali Haddad au trésor public qu'il avait "combattu la corruption" et qu'il avait rejeté "plusieurs dossiers bidouillés".