L’anciendiplomate, Abdelaziz Rehabi n’y vas pas le dos de la cuillère pour dénoncer lesverdicts prononcés par le tribunal de Sidi M’hamed dans la nuit de lundi àmardi contre 22 manifestants, condamnés à une année de prison, dont six moisfermes, et une amende de 30.000 dinars, pour port du drapeau amazigh.
Dans unmessage posté ce jeudi sur sa page Facebook, il estime que cette affaire estsource de « profonde préoccupation» et pointe «l’instrumentalisation de lajustice».
«La condamnation desdétenus du hirak de cette manière arbitraire et dans cette conjoncture tendueest source de profonde préoccupation devant la poursuite del’instrumentalisation politique de la justice par le pouvoir en place », écrit l’ancien ministre de laCommunication.
Etd’ajouter : «Un tel comportement estde nature à nourrir toutes les formes d’escalade et ne va pas dans le sens del’apaisement et du rétablissement de la confiance qui devraient précéder touteaction politique qui servirait les intérêts de l’Algérie, d’autant plus quecela coïncide avec un recul sans précédent des libertés individuelles etcollectives et de la liberté d’expression dans le pays».
Promoteuret porte -parole de la plateforme politique dite de «Ain El Benian», visant à ouvrir un dialogue avec le pouvoir pourtrouver une solution à la crise, Abdelaziz Rehabi semble désormais avoir choisison camp par rapport à l’élection présidentielle.
Pourlui, les conditions politiques et juridiques ne sont pas réunies pour unecompétition libre et transparente dans un contexte marqué par la fermeture duchamp médiatique et la poursuite des arrestations de manifestants.