Près de deux ans après leur tenue àAlger, les Jeux Africains de la Jeunesse (JAJ), qui ont coûté la bagatelle de60 millions USD, risquent de remonter à la surface, à l’aune de l’opérationd’assainissement déclenchée l’année passée, pour ce qui est du budget alloué par l’Etat pour l’organisation cettemanifestation continentale, devenue traditionnelle.
A en croire des sources sûres, une enquête a été actionnée envue de voir de près les comptes duComité d’organisation des jeux (COJAJ) placé sous la tutelle du ministère de lajeunesse et des sports (MJS).
Constituant un certain enjeupolitique, les JAJ 2018 doivent en grande partie leur tenue à Alger, grâce àl’influence de l’ex président du Comité Olympique Algérien (COA), MustaphaBerraf, aujourd’hui descendu en flammes par ses pourfendeurs. De fait, son statut de président duCOA et celui de président intérimaire de l’Association des ConfédérationsNationales Olympiques Africaines (ACNO), propriétaire des Jeux, ont valul’attribution, à l’unanimité à Gaborone (Botswana) en 2014, des JAJ àl’Algérie.
Mieux et dans le contrat signé avecl’ACNOA le 30 novembre 2016, Berraf avait pu arracher 02 millions USD au titre au titre de soutienpour l’organisation et la prise en charge des participants aux 3èmes JAJ.
Toutefois, une source du COA a tenu àpréciser, sur ce plan que le COA a été récipiendaire de seulement 1 460 000,00 USD sur les 2 000000,00 USD, prévus dans le contrat, alors que 540 000,00 USD ont été directement versés par l’ACNOA via la Solidarité Olympique aux54 CNO Africains au titre de soutien à leur participation aux Jeux, à raison de 10 000,00 USD chacun, suivant «despièces dument justifiées», fait-elle observer.
Enchainant sur les apports du COA, lamême source a révélé que le COA aassuré, sans aucune obligation contractuelle, un soutien financier d’un montant de 1 000 000,00 USD au MJS, mettant enavant que suivant «un procès verbaldument établi» 1,10 million USD ont été mis à la disposition du MJS,dont le premier responsable était, de facto, le président du COJAJ et insistant à dire qu’ « ilsont été utilisés par leurs soins» .
En dotations, le COA a égalementcontribué, à hauteur de 2910 135,00 USDen équipements sportifs complets pour ladélégation algérienne, auprès du partenaire et sponsor officiel du COA depuisles Jeux Olympiques de Londres 2012, portant ainsi, son apport global du COA à près de deux millionssix cent mille dollars soit près de 30 milliards de centimes algériens.
Du rififi ? On n’en sait troppour l’heure. Contacté par nos soins pour plus d’éclaircissements, l’ancienprésident du COA a refusé de s'exprimer, se bornant à concéder que sespotentiels accusateurs avaient faitl'objet de mesures disciplinaires par le COA ; «le fait estaisément facilement vérifiable auprès decette institution», dira-t-il.