Je tranquillise les Algériens où certains veulent créer la psychose. Selon nos informations et ayant contacté des spécialistes en stratégie militaires étrangers et algériens contrairement à certaines propagandes d’une minorité en ce mois de mai 2013, reliées par certains canaux, il n’y aura jamais d’intervention militaire des États-Unis d’Amérique en Algérie. Comme il n' y aura jamais de guerre militaire entre l'Algérie et le Maroc
1.le gouvernement de Mariano Rajoy a autorisé récemment les Etats-Unis à déployer sur le territoire espagnol une force d’intervention rapide relevant du corps des Marines de l’US Navy, ainsi que 8 avions militaires américains à la base de Moron de la Frontera située dans la province de Séville, en Andalousie, composé d’un demi-millier d’éléments des forces spéciales et ce en vue d’éventuels remous sociaux en Afrique dont l’Afrique du Nord. Selon nos informations et ayant contacté des spécialistes en stratégie militaires et ce à travers nos réseaux, contrairement à certains partis algériens en mal de publicité et très peu représentatifs des aspirations de la population algérienne, qui ne croient pas à leurs discours ictériques, il n’y aura jamais d’intervention militaire des Etats Unis d’Amérique en Algérie.
Les États Unis d’Amérique, c’est une pratique normale comme toute grande puissance, à l’instar des Russes ou Chinois déploient leurs forces armées souvent en fonction d’évènements majeurs. Le département d’Etat US et le gouvernement espagnol ont tenu à démentir fermement que ce déploiement vise l’Algérie d’une manière spécifique. Les États-Unis d’Amérique, l’Europe ainsi que les Russes et Chinois lors des derniers évènements d’attentats terroristes à Ain Amenas ont fortement souligné le professionnalisme des forces de sécurité algériennes et l’Algérie constitue dans l’échiquier de la région un élément clef de la lutte antiterroriste du fait qu’elle est une puissance militaire régionale et du fait de l’expérience acquise depuis des décennies dans ce domaine.
Comme dans tous les rapports internationaux, les USA et l’Europe, souhaitent l’approfondissement des réformes et de la démocratie afin d ‘éviter à l’Algérie les remous que connaissent certains pays arabes car toute déstabilisation de l’Algérie aurait des répercussions géostratégiques sur toute la région. Certes, cela n’est pas désintéressé, mais il nous appartient à nous Algériens tenant compte de notre anthropologie culturelle de les instaurer. Quels sont donc les objectifs de ceux qui propagent ces contrevérités ? Se sont justement ceux qui veulent envenimer les relations algéro-américaines et algéro-européennes, n’ayant pas de divergences stratégiques entre les USA et l’Europe (parfois des divergences tactiques de court terme) qui tiennent ce genre de discours, pour des raisons idéologiques, invoquant toujours ce slogan de l’impérialisme alors que le nom de communiste a fait faillite de par le monde.
Veulent t-ils encore vendre des rêves au peuple algérien, en diabolisant le secteur privé international et national, population qui est consciente des grands enjeux , qui n’a pas besoin de recevoir des leçons de nationalisme. Ces partis veulent-ils isoler l’Algérie par une dictature celle du prolétariat fondement de leur idéologie, en l’isolant comme la Corée du Nord du reste du monde ? Qu’ils évitent d’invoquer le cas du Venezuela qui est une grande démocratie avec un parti social libéral arrivé à la dernière élection présidentielle à près de 49% et dont les relations commerciales se font en majorité avec les Etats Unis d’Amérique. Aussi le mal est avant tout en nous et évitons toujours d’invoquer l’extérieur pour faire oublier les problèmes internes. La consolidation du front social interne autour d’un projet de société réaliste et non utopique tenant compte de la diversité est la seule voie pour éviter des interférences extérieures
2.-. La solution réside en l’approfondissement des réformes que justement les rentiers bloquent pouvant conduire le pays à une déflagration sociale. N’oublions pas que l’Algérie après 50 années d’indépendance politique n’a toujours d’économie ( 98% des recettes en devises proviennent des hydrocarbures, que 60 milliards de dollars ont été injectés entre 1971/2012 dans les entreprises publiques sans résultats probants et donc que le blocage est d’ordre systémique, les entreprises publiques occidentales (dépassant rarement 10/15% dans le PIB global) évoluant dans un environnement mondial concurrentiel contrairement à l’Algérie dominée par le monopole et la rente. Il semble bien que nous n’avons pas tiré les leçons des impacts politiques, sociaux et économiques de la crise de 1986 avec la révolte contre l’Etat propriétaire gestionnaire qui a traduit en fait son incapacité à continuer à entretenir, comme par le passé, de vastes couches improductives qui constituaient, par excellence, la base de ce pouvoir.
L’Algérie peut-elle continuer dans cette voie suicidaire par la distribution de revenus sans contreparties productives surtout après l’avènement des révoltes dans les pays arabes avec pour but d’atténuer les tensions sociales, sans se préoccuper de l’efficacité économique ? Comment ne pas rappeler que le Trésor public algérien a enregistré un déficit de plus 44 milliards de dollars en 2012, soit 21% du PIB, un chiffre en hausse de 33% par rapport à 2011 et à cette allure le fonds de régulation des recettes risque de s’épuiser dans trois ans. Or, selon les prévisions internationales, au vu des mutations énergétiques mondiales, le prix du baril risque de chuter à 90 dollars à prix constants horizon 2015, la dépense de l’Etat algérien à la fois budget de fonctionnement et d’équipement se situant au cours de 110 dollars. Car cette politique populiste que ceux brandissent le danger de l’impérialisme, accroit le malaise social, ne s’attaquant pas aux problèmes de fonds. Tous les secteurs sociaux profitant de cette situation exigent des augmentations immédiates.
Pourquoi ces partis qui invoquent la justice sociale ne s’insurgent t-il pas contre la corruption socialisée touche surtout le secteur d’Etat , ne s’insurgent t-il pas contre cette récente décision irresponsable où les députés sans pudeur, ont voté pour eux mêmes des primes de 100.000 dinars par mois ( 5 fois le SMIG) qui s’ajoutent au prêts sans intérêts , de bons nombre d’avantages, et au 300.000 dinars de salaires ( soit au total 20 fois le SMIG) , leur seule fonction étant de lever les mains, qui accélèrent cette tendance qui ne peut que conduire à terme à une hyperinflation et à une implosion sociale différée en cas de chute des recettes des hydrocarbures. Pourquoi ne font-ils pas une analyse objective où après l’injection de plusieurs centaines de milliards de dollars entre 2000/2013 à travers une dépense publique qu’ils ont encouragée, le taux de croissance est dérisoire n’ayant pas dépassé 3% entre 2004/2013 expliquant toutes les tensions sociales actuelles ? Pourquoi l’Algérie dépense t- elle deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultats par rapport aux pays similaires ? L’avenir de l’Algérie n’est-il pas au sein d’une forte intégration de l’Afrique du Nord pont entre l’Europe et l’Afrique , continent de tous les enjeux en ce XXIème siècle, la démocratisation et l’Etat de Droit devant favoriser une action solidaire au sein de ces espaces euro-méditerranéens et euro-africains?
3.- En fin de compte, invoquer l’intervention militaire américaine, d’autres invoquent le retour de la France masquent l’échec et le désarroi d’une classe politique en voulant vendre des utopies pour mobiliser la population algérienne que ce genre de discours ne porte plus auprès notamment d’une jeunesse ouverte sur les nouvelles technologies. L’Algérie a besoin de nouveaux réseaux plus crédibles s’adaptant au nouveau monde. Le fort taux d’abstention aux dernières élections montre clairement que FLN-RND et PT n’ont pas dépassé 10% de votants par rapport aux inscrits. En fin de compte la sortie de la crise multidimensionnelle à laquelle est confrontée l’Algérie est conditionnée par une profonde mutation systémique, une moralité sans faille des responsables chargés de gérer la Cité , en instaurant une véritable société démocratique conciliant son authenticité et l’ouverture sur la modernité et ce afin de réaliser la transition d’une économie de rente à une économie productive conciliant efficacité économique et équité qui ne sont pas antinomiques. L’après présidentielle d’avril 2014 et les enjeux futurs de l’Algérie 2014/2020 doit dépasser le statut quo actuel par plus de réformes et de démocratie.
Professeur Dr Abderrahmane MEBTOUL Expert International en management stratégique