L'Organisation non gouvernementale Human Rights Watch (HRW) condamne la "dispersion violente" du rassemblement du mouvement Barakat de mercredi dernier à Alger.
En effet, dans un communiqué mis en ligne, vendredi sur son site web, elle écrit qu'"à la veille de l’élection présidentielle, les autorités algériennes ont à nouveau empêché la tenue à Alger d'un rassemblement de manifestants opposés à un quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, en procédant à leur dispersion par la force avant d'appeler les autorités à"rompre avec ces pratiques répressives en abrogeant le décret de 2001 interdisant toute manifestation à Alger, la capitale, et en permettant aux personnes d’exercer leur droit de se rassembler pacifiquement partout en Algérie".
Pour HRW, "cette dispersion violente met en lumière les pratiques répressives habituelles des forces de sécurité" tout en relevant que "durant la période pré-électorale, les autorités ont réagi de manière variable aux manifestations. Depuis la mi-mars, les autorités avaient toléré plusieurs rassemblements sur la voie publique à Alger, y compris certains organisés par des forces favorisant un boycott du scrutin et par d’autres, réunis sous l’enseigne de « Barakat » (« Ça suffit ») et opposés à un quatrième mandat pour le président sortant".
Alors que, poursuit toujours la même ONG, "dans plusieurs villes, les forces de police se sont contentées d’encadrer les manifestations de contestation sans intervenir pour les disperser ni procéder à l’interpellation des manifestants".