Trente-deux personnes ont perdu la vie et 51 autres ont été blessées dans 23 accidents de la circulation, survenus au cours des dernières 48 heures au niveau national, a indiqué mercredi un communiqué de la Protection civile.
La wilaya de Bouira déplore le bilan le plus lourd avec six (6) personnes décédées, suite à une collusion entre un véhicule et un camion, survenue sur l'autoroute Est-ouest dans la commune de Bechloul.
Les services de l'Etat tentent de trouver des solutions idoines pour mettre fin au terrorisme routier qui emporte chaque jour des citoyens de tous âges et toutes conditions ou à tout le moins de réduire considérablement le nombre de morts.
4000 morts et 100 milliards DA par an
Le nombre effarant de morts annuellement, environ 4.000, coûte à l'Etat quelque 100 milliards de dinars" selon le ministre de l'intérieur Nourredine Bedoui, qui préconise "l'introduction de nouvelles dispositions dans le code de la route, notamment l'augmentation des amendes forfaitaires aux infractions de la route à l'origine des accidents de la circulation et la mise en place du permis à points".
"L'élément humain, notamment en ce qui concerne le non respect des règles de conduite, est le dénominateur commun dans 95 % des accidents de la route", a indiqué le ministre, soulignant que l'excès de vitesse et les dépassements dangereux étaient à l'origine de 50 % du nombre global des accidents de la circulation" a-il ajouté au cours d'une séance de questions au Conseil de la nation.
Outre les mesures dissuasives, l'amélioration de l'état du réseau routier, l'exigence d'une qualité spéciale d'équipements de sécurité pour les véhicules importés, la généralisation du contrôle technique obligatoire des véhicules, ainsi que la dotation des services de sécurité d'appareils sophistiqués, sont autant de "mesures rigoureuses visant à réduire les accidents de la route" souligne M. Bedoui.
Le ministre a, en outre, rappelé les mesures prises dans le cadre de la révision des conditions de travail et de contrôle des entreprises auto-écoles pour assurer "une amélioration qualitative" en termes de formation des candidats désireux d'obtenir le permis de conduire, rappelant la récente adoption d'un texte réglementaire y afférent au niveau du conseil du gouvernement.
Enfin les expériences d'entreprises étrangères en charge de la sécurité routière dans certains pays, à l'instar de l'Espagne et la France ont été mises à profit pour accompagner les réformes initiées par l'Algérie dans ce domaine, et ce à travers un projet de jumelage et d'une convention de coopération d'une durée de cinq ans occlut le ministre.