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Harcèlement en ligne : quand les réseaux sociaux s'en mèlent

03-07-2017 17:38  Médias

Alors que le gouvernement lance aujourd'hui la nouvelle campagne de son initiative « Agir contre le harcèlement à l'école », Facebook s'associe à la démarche en proposant une version française de sa plateforme d'information autour du harcèlement en ligne.

La nouvelle campagne de lutte contre le harcèlement à l'École lancée mardi par le gouvernement, et qui met particulièrement l'accent sur le harcèlement en ligne, intervient peu de temps après l'évocation dans les médias de l'affaire Marion : cette adolescente, âgée de 13 ans, avait mis fin à ses jours chez elle il y a 9 mois. Si l'enquête mis en lumière un harcèlement en ligne intense sur les réseaux sociaux, les harceleurs présumés n'ont jamais été inquiétés. Une situation qui a poussé les parents de l'adolescente à déposer une nouvelle plainte récemment.

S'il existe bel et bien en France depuis plusieurs années, le harcèlement en ligne n'est pas autant mis en avant dans les médias de l'Hexagone comme dans certains autres pays, comme le Royaume-Uni, où le gouvernement lutte depuis plusieurs années contre le phénomène : ce dernier planchait l'année dernière sur une loi permettant de lever l'anonymat des harceleurs en ligne. Mais avant d'en arriver aux mesures judiciaires, on peut se demander quels remparts aux harcèlements existent au sein des plateformes qui en sont le théâtre.

Facebook : une approche pédagogique

Partenaire de l'initiative du gouvernement français, Facebook co-anime la page Agir contre le harcèlement à l'école, et vient de lancer une version française de sa plateforme de lutte contre le harcèlement en ligne, proposée aux USA depuis le 6 novembre dernier. Cet espace d'assistance se veut principalement pédagogique : on y apprend comment paramétrer au mieux son compte pour contrôler ses publications, gérer ses contacts, mais également mieux communiquer. Et si ça ne suffit pas, Facebook met également en avant ses outils permettant de bloquer un contact ou signaler un contenu offensant.

La démarche du réseau social est louable, mais c'est également une manière pour lui de mettre en avant sa bonne volonté, après une volée de critiques concernant notamment l'impossibilité de s'assurer que les adolescents de moins de 13 ans ne puissent pas s'inscrire. Si Facebook a récemment fait des modifications dans ses paramètres pour les comptes d'utilisateurs âgés de 13 à 17 ans, rien n'empêche un mineur de s'inscrire en mentant sur son âge.

Ainsi, la plateforme n'hésite pas à souligner que c'est aux parents de surveiller les pratiques de leurs enfants : « Assurez-vous que vos adolescents savent vers qui se tourner s'ils sont victimes de harcèlement. Aidez-les à comprendre comment faire des choix responsables et sûrs sur leurs publications, car tout ce qu'ils publient peut être mal interprété ou sorti de son contexte » explique notamment la page qui leur est dédiée. La pédagogie est une bonne chose, du moment qu'elle est mise entre les mains des personnes concernées.

(clubic)



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