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Hanoune au président Bouteflika: "vos partisans vous réservent une fin politique tragique !"

07-02-2014 18:21  Khidr Ali

La bombe explosive lancée la semaine dernière par Amar Saâdani, continue de produire des répliques sur la scène politique. Au jourd’hui c’est Louisa Hanoune, qui a profité de la réunion de son secrétariat national pour interpeller directement le président Bouteflika. Les mots qu’elle a utilisé pour cela sont très forts, alors que d’habitude, elle prend les gants pour parler du quatrième mandat et encore plus du président Bouteflika.

En adoptant un tel ton louisa Hanoune exprime des doutes et surtout une interrogation : « est-ce que le président Bouteflika est au courant de ce qui est entrain de se tramer ». En décodé, la patronne du Parti des Travailleurs laisse entendre que le chef l’Etat, vu son état de santé, n’est plus maître de la situation politique et ce sont les autres, qui n’ont pas vocations à le faire qui sont entrain de prendre des décisions à sa place.

"Parlez Monsieur le président pour stopper engrenage de la Fitna"

« Vous êtes responsables devant la Nation, parlez afin que votre silence ne soit pas interprété comme une caution de ce qui se passe ! Parlez Monsieur le président pour stopper engrenage de la Fitna », adjure-elle en l’avertissant contre ses courtisans. « Vos courtisans ne vous disent pas toute la vérité, ils vous soutiennent comme on soutient la corde d’un pendu ». Plus fort encore ajoute- t-elle : « Ils vous réservent une fin politique tragique" .

A propos du quatrième mandat, Hanoune reste fidèle à sa position de principe. « Si son état de santé le lui permet qu’il le fasse, mais en aucun cas le pays ne saurait être gouverné par procuration », prévient-elle. Un message subliminal aux partisans du quatrième mandat adeptes du « advienne que pourra ».

Faisant allusion aux déclarations de Amar Saâdani, un des partisans de ce quatrième mandat, elle considère « qu’un pas vient d’être franchi dans la dislocation de l’Etat par un parti et des partisans au quatrième mandat qui sont prêts à mettre le pays à feu et à sang pour sauver leur privilèges ». A propos de la campagne pour le quatrième mandat, elle estime qu’elle doit cesser, dés lors que le concerné lui-même ne s’est pas prononcé. Elle considère du coup la collecte de signatures pour le président Bouteflika comme « anticonstitutionnelle et frauduleuse ».



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