Enfin, les élèves soumis à des vacances supplémentaires, alors que la rentrée scolaire vient à peine d’être effectuée, peuvent retrouver le chemin des écoles à partir de demain. Un accord a été finalement trouvé lundi soir entre le ministre de l’éducation nationale et le syndicat CNAPEST, initiateur de la grève.

La situation commençait à devenir dangereuse, compte tenu de la pression des organisations des parents d’élèves. Dés lors les deux parties étaient condamnés à en finir avec un bras de fer quia duré exactement 19 jours. Bref, un accord a été trouvé sur les principales revendications qui sont à l’origine de la grève. Ainsi, la ponction sur salaires ne sera pas effectuée par l’administration.

Les enseignants seront payés pour les jours de grève, mais à charge pour eux de récupérer les journées de cours perdues. Pour cela un échéancier sera établi entre les deux parties en vue de mettre en place un programme de rattrapage. Le cas du syndicaliste de Bouira, un des points de discorde entre le Ministère et le syndicat est réglé. Pas de sanctions contre lui, il réintégrera son poste et percevra se arrières de salaires. Les syndicalistes ont fait de ce problème une affaire d’honneur.

Au sujet de ce qu’on peut considérer comme des revendications historiques, le CNAPEST a eu aussi gain de cause. Ainsi, pour le statut particulier, une commission syndicat, ministère et fonction publique sera chargée de plancher sur le statut particulier pour corriger les incohérences qui sont à l’origine de la colère des enseignants, notamment ceux qui sont en pré retraite.

La question du logement dans le sud du pays sera également prise en charge par une autre commission, en collaboration avec le ministère de l’habitat. Et les critères d’accès au logement dans ces régions seront reconsidérés. Pour ce qui est des maladies professionnelles, une autre commission ,, en collaboration avec le ministère du travail, sera chargée de revoir la nomenclature des pathologies professionnelles.

Maintenant que cette grève a trouvé son dénouement, les deux parties doivent la méditer pour en tirer les leçons et faire en sorte qu’il n’y est « plus jamais ça ». Les élèves et leurs parents ont en assez d’être les otages d’un conflit d’intérêts qui ne les concernent ni de prés ni de loin.