Au moment où le ministre de l'Education a entamé des rencontres bilatérales avec des syndicats du secteur , dans le cadre du dialogue social auquel le président de la République avait appelé, le syndicat des proviseurs de lycée a décidé de prendre le train de la protestation pour signifier qu'il faut désormais compter avec lui aussi.
A l'appel de leur syndicat, le Conseil national autonome des Directeurs de lycées (CNADL), ils étaient quelque 250 à observer ce lundi en fin de matinée un sit-in devant l'annexe du ministère de l'Education au Ruisseau (Belouizdad) pour faire entendre leurs voix et exprimer leur propres revendications.
Tout en se disant solidaires des autres syndicats de l'Education, s'agissant notamment de l'amélioration du pouvoir d'achat, les proviseurs posent également la question de la prime de responsabilité dont ils réclament la réévaluation, expliquant que leurs salaires actuels sont à la même hauteur que celui de leur subordonnées dans l'Administration.
Les proviseurs et, tout en accusant la tutelle de "faire la sourde oreille en cherchant à gagner du temps", réclament en outre "la récupération de leurs prérogatives", dont ils ont été délestés, à la faveur des réformes opérées par l'Administration centrale, ces dernières années.
Le sit-in des proviseurs de lycée intervient, alors qu'une délégation de leur syndicat est attendue le 25 mai au ministère, dans le cadre du dialogue avec les partenaires sociaux, une façon de se donner de la visibilité en brandissant d'ailleurs la menace de "boycotter les examens de fin d'année, si la tutelle continue à ignorer nos revendications".
A noter que le ministre de l'éducation a reçu lundi des représentants du CNAPEST, SNTE et FNTE (affilié à l'UGTA).