Le géant du numérique annonce que l'ensemble de l'électricité qu'il consomme sera d'origine renouvelable dès 2017.
Un consommateur de taille
L'annonce a créé un effet de surprise : à en croire les déclarations antérieures de Google, le passage aux énergies 100% renouvelables n'aurait pas dû intervenir avant 2025. Mais voilà que le planning a été avancé. Si la marque ne communique pas sur la raison de cette décision, on peut supposer qu'elle a choisi de profiter d'une baisse plus rapide que prévu du coût de l'énergie éolienne.
Car l'électricité, Google en consomme énormément : 5,7 térawatt-heures sur l'année 2015, à savoir l'équivalent de la consommation de la ville de San Francisco. Dans l'hypothèse d'un recours à zéro énergie renouvelable, la consommation annuelle de Google aurait fait tourner 500 centrales à charbon.
Google y trouve son compte
Le coût des énergies renouvelables a beaucoup à voir avec l'importance de la consommation électrique. Le coût d'installation d'une éolienne a besoin d'être amorti, il se retrouve donc répercuté sur la facture du consommateur. En revanche, plus une éolienne produit de l'électricité, plus vite elle est amortie, et moins chère devient l'électricité qu'elle produit. Google, un gros consommateur, entend justement profiter de cet effet sur les prix.
Au fil de la dernière décennie, Google a progressivement pris l'engagement d'acheter l'électricité d'un grand nombre de parcs éoliens. Munis de ces lettres d'engagement signées Google, les producteurs ont pu obtenir des financements auprès de banques pour créer davantage d'éoliennes. Le binôme Google - producteurs d'électricité est en effet un duo gagnant : le parc éolien de Minco, dans l'Oklahoma, d'une superficie de 200 km², alimente d'ores et déjà le data center de Google situé dans le même État.
(clubic)