Le géant des moteurs de recherche va mettre fin à l’usage des CAPTCHA pour les sites qui le désirent et les remplacer par Invisible reCAPTCHA qui ne s’active seulement qu’en cas de comportement suspect.
CAPTCHA ou « Completely Automated Public Turing test to tell Computers and Humans Apart » est le test de sécurité avant d’entrer dans un site internet susceptible d’être la proie de robots plus ou moins malveillant. Le système était parfois fastidieux et pouvaient nécessiter que l’on s’y reprenne plusieurs fois. Google compte maintenant le remplacer par Invisible reCAPTCHA qui, comme son nom l’indique, est conçu pour fonctionner sans même que vous vous en rendiez compte.
Un filtre toujours plus intelligent
Les systèmes de CAPTCHA ont bien évolué. Les tous premiers dataient de 1997 et leur nom aurait été popularisé en 2003 lors d’Eurocrypt, un évènement sur la sécurité dans le numérique. Pour que la protection soit efficace, les CAPTCHA demandent à l’utilisateur une opération de reconnaissance d’écriture ou d’image. Le plus courant, et peut-être le plus fastidieux pour l’utilisateur, aura été la copie d’un texte déformé. Le texte fréquemment tellement illisible qu’il était souvent nécessaire de demander un autre formulaire à plusieurs reprises.
Avec le temps, ces petits cerbères de l’internet sont devenus plus compliqués et ont commencé à analyser les comportements de l’internaute. Ils se sont aussi rendus plus utiles avec la reconnaissance d’éléments issus de livres ou de Street View qui permettait au célèbre moteur de recherche d’améliorer son logiciel de navigation ou Google Books tout en bloquant les bots. Les CAPTCHA sont aussi devenus plus rapides et le tout dernier test consiste à cocher une seule case. Cependant, le procédé reste intrusif lorsque l’usager explore beaucoup sur internet.
CAPTCHA, un sésame désormais très discret
La firme américaine a décidé d’aller plus loin pour rendre plus agréable la navigation internet. La nouvelle génération de CAPTCHA a été pensée pour être moins intrusive et aussi plus pratique pour les personnes avec handicap. Grâce à la combinaison d’une intelligence artificielle et d’outils qui analysent le profil de l’usager, un premier filtre permettra de laisser passer la plupart des humains supposés et proposera le test traditionnel aux suspects. Ainsi, l‘outil de sécurité est devenu invisible.
Le nouveau sésame se fait donc très discret, tout comme ses créateurs qui ne donnent pas de détails sur les algorithmes utilisés. Nous ne savons donc pas ce que le géant du web analyse et l’on ne peut s’empêcher de fantasmer que ces logiciels qui traquent les bots sont peut-être devenus, eux-mêmes, des bots au profit d’Alphabet. Les sites internet peuvent déjà, via un formulaire, accéder au service de Google gratuitement. Sur les autres sites le système en place continuera de fonctionner.
(begeek)