Amar Ghoul, président du néo parti islamiste TAJ a animé samedi un meeting au siège de l’APC des Eucalyptus. Connu pour être un des soutiens du président Bouteflika, il a consacré une longue partie de son intervention à la maladie de ce dernier. Se montrant outré, « le ministre de l’autoroute », comme on l’appelle dans la presse, se demande « pourquoi certains utilisent la maladie du président comme fond de commerce ».
Pour lui ces gens là, qu'il s’est gardé de citer « cherchent à créer un climat de tension au sein de la société et à semer la confusion ». Cherchant à banaliser la maladie du président de la république , il a dit à ce propos « c’est un être humain comme tous les être humains, il peut tomber malade, mais en tant que musulmans nous devons faire preuve de pudeur en parlant de ce sujet et lui souhaiter une prompte guérison ».
Amar Ghoul, rappelle que «c’est notre président, c’est nous qui l’avions choisi ; c’est le peuple qui l’avait élu». Puis de rebondir sur les dernières informations sur le sujet expliquant que «les hautes autorités nous ont rassuré sur son état de santé ». Le ministre fait le lien entre les rumeurs sur la santé du président et la prochaine élection présidentielle. Façon du suggérer que les auteurs des rumeurs chercheraient ainsi à le disqualifier pour un quatrième mandat.
« Celui qui veut se présenter à l’élection présidentielle, il n’a qu’à le faire, la loi algérienne le lui permet, mais a-t-il besoin d’utiliser pour cela la maladie du président ? ».
Plus calme, Amar Ghoul exhorte les responsables politiques « à cesser de brouiller les cartes » et faire de la prochaine présidentielle « une grande fête nationale avec plusieurs cavaliers en course pour permettre à l’un d’entre eux d’avoir l’honneur de diriger l’Algérie à bon port ».
Amar Ghoul évoquera aussi le problème de la corruption. Il est bien placé pour cela, du fait que son nom est cité dans le dossier de l’autoroute Est/Ouest. Pour lui "la presse, n’a pas à s’ériger en justicière" et elle n’a pas surtout le droit de « livrer en pâture à l’opinion des personnes sans preuves.
« Que celui qui a une quelconque preuve la fournisse à la justice et qu’on cesse de salir les gens en créant un climat de suspicion ». Parlant par ailleurs de la révision constitutionnelle, le transfuge du MSP s’est dit favorable à la mise en place d’un régime semi-présidentiel avec de « larges prérogatives pour le chef du Gouvernement qui doit être issu du parti majoritaire ». Tout comme il se dit favorable à l’élargissement du pouvoir de contrôle du parlement sur l’exécutif.