"L'Algérie est l'Etat le plus important pour nous. Les décisions de la Tunisie concernent l'Algérie, comme celles de l'Algérie importent pour la Tunisie, notamment en matière de sécurité", a répondu le leader du parti islamiste tunisien Ennahdha, Rachid Ghannouchi à une question relative aux raisons de son déplacement récent à Alger où il été reçu par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

En effet, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision tunisienne, Nessma TV, Ghannouchi a expliqué au sujet de son entretien avec Bouteflika que "nous sommes musulmans et voisins et Dieu nous recommande pour entretenir les relations avec nos voisins" avant d'ajouter que "Abdellaziz Bouteflika est un ami depuis des dizaines d'années, et j'ai ressenti une grande joie lorsque je l'ai revu en bonne santé, comme s'il était revenu de l'autre monde".

Il a soutenu que "nous sommes heureux et j'imagine que tous les tunisiens sont heureux du rétablissement du président Bouteflika".

S'agissant de l'autre audience accordée par le Président de la République au leader de l'opposition tunisienne, Béji Caïd Essebsi, Ghannouchi a expliqué que le fait que Bouteflika ait accueilli un représentant d'un parti au pouvoir (Ennahdha) et un représentant de l'opposition (Nidaa de Tunisie), marque son soutien en faveur du consensus dans notre pays. C'est comme s'il avait accueilli le peuple tunisien dans toutes ses composantes".

Selon le chef d'Ennahdha, l'Algérie, à travers son Président, est disposée à aider la Tunisie sur le plan sécuritaire et que les questionnements de Bouteflika portaient sur  la situation en Tunisie, au plan  sécuritaire et politique. Ghannouchi a affirmé que l'Algérie soutenait le consensus national, sans prendre position en faveur de l'une des parties en conflit.

Ghannouchi a conclu que les deux audiences accordées par le Président  Bouteflika pourraient bien contribuer à dégager un consensus pour la sortie de crise que connaît actuellement la Tunisie.