Le FFS a commencé à prendre ses distances vis-à-vis de l’exploitation du gaz de schiste tout en n’étant pas spécialement contre. Au terme de son Conseil National réuni ce matin, le parti de Hocine Ait Ahmed -souffrant- constate un contexte national marqué par «les manifestations et déclarations autour du gaz de schiste » et a examiné les «mesures préconisées pour faire face à la baisse des cours du pétrole».
Pour le FFS, l’exploitation du gaz de schiste est question «d’intérêt stratégique», liée à la préservation de nos ressources. C’est pourquoi, son Conseil National soutient qu’elle doit, au même titre que les mesures à prendre pour faire face à la chute des prix du pétrole, «faire l’objet d’un consensus national et d’un devoir de vérité envers notre peuple».
Sans attaquer directement le gouvernement dans sa façon de gérer la protestation des citoyens de In Salah, le Conseil National du FFS l’appelle néanmoins «à entendre et respecter les aspirations légitimes de nos concitoyens du sud pour préserver notre environnement et nos ressources».
De la même manière, le Conseil National a critiqué la volonté du gouvernement d’imposer des mesures d’austérité dans le sillage de sa «rationalisation des dépenses». Le FFS s’élève ainsi «contre toute mesure qui porterait atteinte au pouvoir d’achat, notamment des populations les plus démunies».
Le parti de Ait Ahmed en veut d’autant plus que la situation «régionale et situation internationale demeure instable». Une situation qui commande «plus que jamais» d’après ce parti, «la préservation de la cohésion sociale au plan national».
Préserver la cohésion nationale
Par ailleurs, le Conseil National a débattu de l’état d’avancement de la préparation de la conférence national du consensus (CNC). Il se félicite du travail accompli à ce jour et de l’intérêt exprimé par les acteurs politiques, sociaux et les citoyens. Tout en étant conscient de la «complexité» de la mission, le Conseil National appelle à poursuivre le processus engagé pour l'arrêter avec les partenaires.
Il s’agira notamment de déterminer la date de la conférence ; l’organisation des travaux en sessions successives (société civile, personnalités et partis politiques), le format de présentation des propositions ; la constitution des bureaux des sessions ; la composition des groupes de rédaction du rapport des travaux, la liste des participants et enfin la préparationcollective de la seconde phase.
Le Conseil National du FFS s’est par ailleurs exprimé sur l’affaire Charlie Hebdo et s’élève contre «toute stigmatisation de nos compatriotes établis à l’étranger et plus largement de la communauté musulmane». Le CN du FFS a enfin pris connaissance avec une «profonde émotion du message de vœu accompagné du bulletin médical de notre président d’honneur Hocine Ait Ahmed, transmis par sa famille à la direction de notre parti et dont voici la teneur».