Beaucoup d’algériens pensaient que l’exploitation du gaz de Schiste s’inscrit au futur lointain. Et ben non, ce sera fait nettement plutôt que prévu. En 2020, l’Algérie pourrait extraire ce précieux produit et le vendre comme un source alternative aux hydrocarbures conventionnelles que sont le gaz et le pétrole.
Par le billet d’une petite dépêche de l’APS, on apprends, cet après midi, que l’exploitation du gaz de schiste se fera non plus en 2030 mais en 2020 ! Avouez que ce gap de dix ans parait bizarre tant la polémique a accompagné le sujet depuis l’annonce de la probabilité de son exploitation.
Une source de la Sonatrach a confié à l’APS que l’Algérie prévoit d'entamer l'exploitation des importants gisements de gaz de schiste de l'Algérie à partir de 2020, avec une capacité de production de 30 milliards de m3 par an comme première phase, précise la même source. En termes simples, l’exploitation du gaz de schiste ce sera dans 5 ans et demi !
On apprend en effet que contrairement à une communication boiteuse du ministre, que les «tests» réalisés, après fracturation ont permis de relever que les débits obtenus restent «comparables à ceux obtenus sur les gisements shale américains produisant commercialement».
Résultats «très encourageants»
La source de la Sonatrach est allée jusqu’à qualifier ces résultats de «très encourageants». Suffisant en tout cas pour permettre «d'envisager rapidement le passage à la phase pilote dans la perspective de mettre ce potentiel en production à partir de 2020».
Pourquoi alors avoir annoncé que des études allaient êtres lancés pour évaluer le potentiel national et que la production se ferait aux alentours de 2030 ?
On s’en souvient, le Premier ministre Abdelmalek Sellal et son ministre de l’énergie Youcef Yousfi avaient affirmé à maintes reprises qu’il n’était pas question d’exploiter rapidement le gaz de schiste et que l’Algérie allait attendre l’évolution de méthodes d’extraction moins dangereuses à l’environnement.
Les étrangers le savaient…
Et voilà que les résultats sont tombés rapidement ! La gorge profonde de la Sonatrach a glissé que son PDG M. Abdelhamid Zerguine a fait cette même annonce au début de ce mois lors de la conférence internationale sur la sécurité de l'approvisionnement en gaz naturel dans la méditerranée tenue à la Vallete (Malte).
Il avait aussi, déclaré que Sonatrach allait commencer l'exploitation du gaz de schiste avec une capacité de production d'environ 30 milliards de m3 par an comme première phase, soit l'équivalent de la consommation nationale actuellement.
La décision d’exploiter est donc déjà prise au niveau du gouvernement et de la Sonatrach et le peuple est le dernier à en prendre connaissnce. Les algériens savent seulement que des firmes comme ENI, Anadarko, Talisman et Shell ont signé des accords avec Sontrach pour l’évaluation du potentiel national en gaz de schiste.
Ils savent aussi grâce à l'Agence internationale de l'énergie (AIE) que leur pays possède les troisièmes réserves techniquement récupérables au monde des shale gaz, estimées à 700 TCF (trillions de pieds cubes). Pourquoi le gouvernement maintient-il le flou sur l’exploitation de gaz de schiste en interne alors qu’il dit tout à l‘étranger. Bizarre….