Algérie 1

Icon Collap
...

Face aux tensions géostratégiques mondiales et budgétaires internes-2019/2022/2030, quelles perspectives pour l’Algérie ?

19-12-2018 17:38  Pr Abderrahmane Mebtoul

La situation présente  exige une action vigoureuse de réorganisation  tant de l'économie que des partis politiques , du monde associatif donc la société civile  pour le redressement de l'Algérie, en lui proposant un cadre adéquat d'expression collective, afin de faire face à la difficile conjoncture géostratégique et socio-économique qui attend l’Algérie. La bataille de la relance économique future de l’Algérie et notre place dans la compétition mondiale se remportera grâce à la bonne gouvernance et notre capacité à innover ».

1.- Secouées périodiquement par des crises internes, frappées de discrédit pour la majorité d'entre elles, objet de la défiance nourrie à leur égard et à l'endroit du militantisme partisan, les formations politiques sont-elles aujourd'hui aptes à faire un travail de mobilisation et d'encadrement efficients ? La question se pose de leur capacité à éviter un affrontement direct entre citoyens et forces de sécurité, et donc de contribuer significativement à la socialisation politique et à l'œuvre de redressement national. Aussi face à cette situation – tout en rappelant que le discrédit qui frappe le système partisan n'est pas spécifique à l'Algérie, car la révolution mondiale des systèmes de communications produit partout à l'émergence de nouveaux comportements – il y a urgence à adapter nos partis politiques souvent déconnectés de la société et présentant pour la majorité d'entre eux la spécificité d'être liés à des intérêts de rente. Il s'agit donc d'introduire d'avantage de rigueur dans la procédure relative à la création des partis, sans pour cela verser dans l'excès qu'induit inévitablement toute approche bureaucratique de la chose politique. Il est sans doute utile, voire nécessaire, de s'intéresser à la représentativité des partis avant de décider de leur avenir. En tout état de cause, il nous semble plus équitable, et plus juste politiquement, de raisonner en termes de marché électoral et de laisser, dès lors, les règles du jeu politique et le nombre d'acteurs qui s'y adonnent, se fixer de manière concurrentielle. Le rôle des pouvoirs publics consistera alors à mettre en place les garde-fous indispensables et à veiller au respect strict des lois et des règles qui régissent le fonctionnement de ce marché. Quant à la société civile, force est de constater qu'elle est impotente. La confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend malaisée l'élaboration d'une stratégie visant à sa prise en charge et à sa mobilisation. L'implication de la société civile dans les affaires de la cité est un acte éminemment civilisationnel, qui intègre les changements d'une société en pleine mutation, et une manière d'aboutir à un projet de progrès conciliant la modernité et notre authenticité. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traversent et sa relation complexe à la société et à l'État ajoutent à cette confusion, rendent impérative une réflexion collective. En raison de la très grande jeunesse de la société civile, des conditions historiques qui ont présidé à sa naissance et des événements tragiques qu'a connus notre pays et auxquels elle a été directement ou indirectement associée, la question qui touche à sa mobilisation doit être traitée avec une attention et une vigilance soutenues. Constituée dans la foulée des luttes politiques qui ont dominé les premières années de l'ouverture démocratique, elle reflètera les grandes fractures survenues dans le système politique national. Sollicitée à maintes reprises, et à l'occasion d'échéances parfois cruciales, cette dernière manifestera souvent sa présence d'une manière formelle et ostentatoire, impuissante presque toujours à peser sur le cours des choses et à formuler clairement les préoccupations et les aspirations de la société réelle. Il est ainsi urgent d'engager une action vigoureuse de réorganisation et de redynamisation qui ne pourra être que salutaire pour elle. Cette action permettra, entre autres d'offrir un cadre adéquat d'expression collective à des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes qui ne sont pas structurés et qui ne demandent qu'à être utiles et à mettre au service de la communauté leur bonne volonté et leur générosité. Dans cet ordre d'idées, l'État doit encourager la création d'associations dans des secteurs qui sont porteurs mais qui restent vierges et complètement ignorés du mouvement associatif ; de faire de ce cadre un instrument efficace d'encadrement de forces vives qui agissent dans la société de manière dispersée et un levier puissant de leur mobilisation en vue de leur implication active dans l'œuvre de redressement national. Mais cette politique n'a de chance de réussir que si le mouvement associatif est assaini et si les associations qui le composent ne sont pas au service d'ambitions personnelles inavouables, et parfois douteuse. Reste que le soutien multiforme qu'accorde l'État au mouvement associatif peut s'avérer un puissant levier de promotion, pour peu que son utilisation se fasse sur la base de critères objectifs.

2.- D'où l'importance d'institutions démocratiques, pour une société participative. Pour faire respecter le contrat de coopération, et induire une efficacité des institutions, il y a des règles de coopération qui peuvent être informelles (comme les tabous, certaines traditions) ou formelles (écrites, codifiées comme le droit moderne). Lorsqu'un Etat émet des lois qui ne correspondent pas à l'état de la société, ou veut agir par la violence  celle-ci enfante ses propres règles qui lui permettent de fonctionner établi par un contrat de confiance beaucoup plus solide et crédible que celui que l'on veut lui imposer. Dès lors comment réussir le passage d'institutions économiques et politiques largement fondées sur des relations interpersonnelles à des institutions davantage fondées sur des règles. Il s‘agit d'étudier les expériences réussies mais également les échecs (voir la faillite récente du Venezuela  première réserve pétrolière mondiale) les travaux empiriques relatifs aux institutions de gouvernance des entreprises et de gouvernance publique qui ont été au centre de la problématique posée à la plupart des économies en transition qui étaient régies par le «communisme et l'étatisme intégral». Les économies en transition ont été en effet confrontées à une double évolution. D'abord économique avec la transition d'un système d'économie planifiée, ou de fort interventionnisme étatique, à celui d'une économie de marché à finalité sociale. Ensuite politique avec le passage de système non démocratique vers des systèmes plus démocratiques. Dans les deux cas, existent des organisations hybrides lors de l'évolution des systèmes opaques largement fondés sur des relations informelles entre intérêts privés, vers des systèmes prenant appui sur des mécanismes plus transparents et davantage respectueux des règles de droit, systèmes dans lesquels ceux qui exercent le pouvoir économique et politique doivent davantage répondre de leurs actes. C'est pourquoi on assiste dans bon nombre de pays dominée par la logique de rentière un modèle de gouvernance, un processus de réformes non pas par des logiques d'efficience économique mais la dominance du politique. Cela ne signifie pas à travers les expériences historiques qu'il ne peut y avoir d'économie de marché sans Démocratie et il y a lieu de ne pas confondre Etat de droit et démocratie qui ne se recoupent pas forcément à travers les expériences historiques. Mais je ne crois, pas que cette construction soit soutenable à travers le temps sans la démocratie comme l'a brillamment analysé l'économiste indien prix Nobel d'économie Amara SEN car avec le développement naissent de nouvelles forces sociales avec de nouvelles exigences donc plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité. Et la seule façon de se maintenir au temps d'une économie qui change continuellement, c'est d'avoir une relation avec l'environnement national et international, c'est-à-dire mettre en place progressivement les mécanismes véritablement démocratiques. Aussi, les changements qui sont appelés à se produire dans un proche avenir, doivent nécessairement trouver leur traduction dans des changements d'ordre systémique destinés à les prendre en charge et à organiser leur insertion dans un ordre social qui est lui même en devenir. Il s'agit de définir clairement les fonctions institutionnelles notamment concernant l'utilisation des deniers publics, le rôle des organes politiques (parlement), de l'implication de la société civile, des organes techniques comme la cour des comptes, l'inspection générale des finances, la mise en place du contrôle tributaire et d'un management efficace des institutions, des comptabilités publiques claires et transparentes pour la rationalisation des choix budgétaires et l'optimalisation de la dépense publique, les universités et les centres de recherche étant interpellés pour produire des instruments de calcul adéquats. La pleine réussite de cette entreprise qui dépasse largement le cadre strictement technique, restera tributaire largement d'un certain nombre de conditions dont le fondement est de définir clairement le futur rôle de l'Etat dans le développement économique et social au sien d'une économie mondiale de plus en plus globalisée. D'où l'importance d'un dialogue soutenu entre les différentes forces sociales politiques, économiques et sociales loin de toute vison d'autoritarisme, vison largement dépassée. Ainsi sur le plan interne, il s'agit d'engager les véritables réformes politiques, économiques et sociale pour une société de liberté plus participative et citoyenne fondée sur des entreprises compétitives dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, par la prise en compte de l'environnement et de la qualité de la vie pour un espace plus équilibré et solidaire. Ces réformes doivent impérativement touche,  le système politique, centre névralgique de la résistance au changement et à l'ouverture ; la réforme et l'indépendance de la justice par l'application et l'adaptation du Droit tant par rapport aux mutations internes que du droit international ; la réforme du système éducatif, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays; une nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulations sociales devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale, les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises mais sur le budget de l'Etat ; la réforme du système financier considérée, à juste titre, comme l'indice le plus probant de la volonté politique des Etats d'encourager l' entreprise qu'elle soit publique ou privée nationale ou internationale créatrice de valeur ajoutée condition d'une transition d'une économie de rente à une économie productive qui est un préalable essentiel à la relance de l'investissement privé national et étranger, les banques publiques et privées étant au cœur d'importants enjeux de pouvoir entre les partisans de l'ouverture et ceux de préservation des intérêts de la rente ; la démocratisation des secteurs sources de rente (secteur des hydrocarbures et gestion active des réserves de change), objet de toutes les convoitises.

3.- Quelle leçon en tirer pour l'Algérie des différentes expériences historiques de transition démocratique et vers l’économie de marché? Nous n’avons pas d’autre patrie que l’Algérie. Je n’ai pas attendu les récentes initiatives de novembre 2018  pour proposer  tant dans l’audit réalisé sous ma  direction remis au premier  ministre  le 15 janvier 2013 et  lors de ma conférence devant l’ensemble des membres du gouvernement le 28 décembre 2014 au Club des pins à Alger, devant  privilégier  les intérêts supérieurs du pays et faire taire les ambitions personnelles, pour proposer, du fait de la gravité de la situation,  un retour à la confiance sans laquelle aucun développement n’est po0ssible.    L’ordre, par la protection des biens et personnes n’est aucunement antinomique avec le développement des libertés qui rassemble beaucoup plus qu'il divise. Un seul indicateur contenu dans la loi de Finances 2019, données officielles, qui doit susciter un sursaut national, la tendance à l'épuisement des réserves de change : 62, milliards de dollars en 2019, 47.8 en 2020 et à 33.8 milliards de dollars en 2021, le FMI prévoyant 12 milliards de dollars courant 2022.    L'Algérie souffre actuellement d'une crise de gouvernance et non d'une crise financièreMais cette crise de gouvernance risque de se transformer si elle se main tien dans trois années en crise financière, économique et politique avec le risque d'une déstabilisation régionale. Pour dépasser la léthargie actuelle, l'Algérie a besoin d'une gouvernance renouvelée, de plus d’espace de libertés, d'entreprises dynamiques reposant sur l'économie de la  connaissance, pivot du développement du XXIème siècle, loin des intérêts étroits  destructeur  de la renteIl faut éviter la conception erronée d'assimiler la population algérienne à un tube digestif en d'ignorant ses aspirations profondes. La population algérienne, si elle est attentive à son pouvoir d'achat, a également soif de libertés, de démocratie et de justice sociale mais également d'efficacité économique avec un sacrifice partagé. Les réformes véritables à venir, souvent différées grâce à une redistribution passive de la rente des hydrocarbures et des dépenses monétaires, sans corrélation avec les impacts attendus, seront douloureuses. D'où l'urgence d'un discours de vérité, plus de justice sociale et donc de la nécessaire transition économique en accélérant les réformes structurelles, intiment liée à la démocratique tenant compte de notre anthropologie culturelle. Plus on diffère les réformes institutionnelles et micro-économiques, plus on épuisera les réserves de changes avec le retour au FMI horizon 2022, ce qu'aucun patriote algérien ne souhaite.. L'Algérie, pays à fortes potentialités acteur déterminant de la stabilité de la région, a besoin d'une stratégie d'adaptation, étant une question de sécurité nationale, face aux nouvelles mutations mondiales et énergétiques avec l'avènement de la quatrième révolution économique qui se fondera essentiellement sur l'économie de la connaissance à travers le digital et l'intelligence artificielle. L'Algérie a besoin  pour sa crédibilité nationale et internationale, de tensions géostratégiques au niveau de la région et des tensions budgétaires inévitables entre 2019/2020/2025 de rassembler tous ses enfants dans leur diversité et non de nous diviser. Ainsi, au   moment ou avec la chute du cours des hydrocarbures, posant la problématique de la sécurité nationale, l’Algérie risque de connaitre d’importantes tensions budgétaires , nécessitant un Front social interne solide, tenant compte des différentes sensibilités sociales grâce à un dialogue productif au profit exclusif de l’Algérie et une réorientation urgente de la politique socio-économique afin d’éviter le drame des impacts des années 1986, Il faut impérativement faire taire nos divergences et privilégier uniquement les intérêts supérieurs de l'Algérie nécessitant un minimum de consensus économique et social qui ne saurait signifier unanimisme signe de décadence de toute société afin de stabiliser le corps social. Les différentes composantes de notre société, doivent concourir ensemble au retour de la paix, de la concorde et de la stabilité. Il s'agit là de l'unique voie que doivent emprunter les Algériens afin de transcender leurs différends, à vaincre la haine et les peurs qui les habitent, à exorciser leurs démons et à trouver de nouvelles raisons de vivre harmonieusement ensemble et de construire, toujours ensemble, le destin exceptionnel que de glorieux aînés de la génération du 1er Novembre 1954 ont voulu désespérément pour eux.  J’ose espérer un avenir meilleur pour mon pays, en ces moments de grands bouleversements géostratégiques, fondé sur un Etat de Droit,   plus  de tolérance, d’espace de libertés et le renforcement  du  dialogue productif, loin de tout extrémisme, rassemblant tous les  algériennes et algériens.

ademmebtoul@gmail.com

Quelques références du Pr Abderrahmane Mebtoul

-Conférence du professeur Abderrahmane Mebtoul le 26 novembre 2014 au Club des Pins Palais des Nations Alger –en présence du premier ministre, de la majorité des membres du gouvernement et des cadres de la Nation- qui faisait suite  au débat que j’ai  tenu à Radio France Internationale RFI Paris le 12 novembre 2014, avec le Pr Antoine Halff  ex économiste en chef du gouverne ment  Barak Obama  et directeur de la prospective à l’AIE , sur « les perspectives de la chute du cours des hydrocarbures et leurs impacts  sur l’économie algérienne, pour un comité anti-crise  »

-Africapresse Paris  8/9/10 aout 2018 sur les défis de l’Algérie  2018/2020/2030  Pr A. MEBTOUL

- (1/3) :« Le développement de Algérie implique la réforme du système politique »b-Pr A. MEBTOUL (2/3) : « Il est urgent d’adapter nos partis politiques algériens, pour la majorité liés à des intérêts de rente » -Pr A. MEBTOUL (3/3) : « Pas de développement pour l’Algérie sans vison stratégique de la transition à une économie hors hydrocarbures » 

- l’American Herald Tribune , « Prof. Abderrahmane Mebtoul: Any Destabilization of Algeria would have Geo-strategic Repercussions on all the Mediterranean and African Space » 28/12/2016 –USA

Americain Herald Tribune 11 aout 2018  « Dr Abderrahmane Mebtoul : “Algeria Still Faces Significant Challenges »   -Ouvrage collectif « Les enjeux géostratégiques de l’intégration du grand Maghreb » Edition Harmattan Paris/ France – 2015 sous la direction d’Abderrahmane Mebtoul et de Camille  Sari deux ouvrages (1050 pages)  Le premier ouvrage collectif s’intitule,  « quelle gouvernance  et quelles institutions au Maghreb face aux enjeux géostratégiques ».  Le second ouvrage collectif traite  « de l’intégration économique maghrébine, un destin obligé.

-Contribution Institut Français des Relations Internationales – IFRI- « La coopération Europe/Maghreb face aux enjeux géostratégiques 55 pages 04 avril  2011 »  et  du même auteur «   la problématique de la sphère informelle au Maghreb (IFRI 28 pages 03 décembre 2013).   L’Afrique, le Maghreb face aux enjeux des   flux migratoires » site Afrik Press Paris France deux parties 24/27 juin 2018 -Sous le   haut  patronage  de  son Excellence  Monsieur  le  Président  de  la  république Abdelaziz BOUTEFLIKA  1er Congrès sur la sécurité énergétique, alimentaire et de l’eau 01 avril 2018  CIC  Alger- Face aux nouvelles mutations énergétiques mondiales :pour un nouveau mangement stratégique  le 19 avril 2018 –  -sous  le Haut Parrainage de son Excellence,  Monsieur le Président de la république Abdelaziz BOUTEFLIKA des 11è-me journées du JST   de Sonatrach  Oran  16 /19 avril  2018  -« l’Algérie face aux trafics et au terrorisme   au niveau de la  région sahélienne »  Ministère de la défense nationale -Institut  de Documentation, d’Evaluation et  de  Prospective trafic des frontières et la sécurité au Sahel sous le patronage de Monsieur Ahmed GAID SALAH  vice ministre de la défense nationale, chef d’Etat major de l’ANP.- 27 mars 2018 Sur les mutations géostratégiques  militaires, politiques sociales et économiques-   Revue  IEMed 2017 -Barcelone -Espagne  , un important collectif  analysant  la sécurité, le politique, l’économique, le social et le culturel  de la région méditerranéenne  auquel a contribué  le professeur  Abderrahmane Mebtoul  sur le thème « impact de la baisse du cours des hydrocarbures sur les équilibres macro-financiers et macro-sociaux  de l’économie algérienne : urgence  d’une nouvelle politique économique » , vient  de paraitre   sous la direction du professeur Senen Florensa, ancien diplomate et  ministre espagnol,  Président de  l’ Annuaire  IEMed  (516 pages), préfacé  par Johannes Hahn Commissaire  européen  à la politique de voisinage   aux négociations  d’élargissement.    Ont contribué 51 personnalités  internationales  (ministres-  diplomates- politiques, militaires, économistes, sociologues, historiens-écrivains )    des deux rives  de la Méditerranée

-Interview au quotidien gouvernemental Ech Chaab samedi 15 décembre 2018 «  po0ur un large front social anti crise »



Voir tous les articles de la catégorie "Eclairage éco"