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Examen du Bac : le dispositif anti-fraude a tenu malgré la propagande islamiste sur Facebook

30-05-2016 13:40  Abbès Zineb

Au premier jour du Bac, les épreuves se sont déroulées sans encombre. Le spectre de la fraude, tant redouté, a pu être évité. Surtout que ces dernières années, à la faveur de l’accès massif à la nouvelle technologie de la communication, le phénomène a pris des propositions qui ont poussé le ministère de l’éducation nationale à trouver la parade. Mme Benghabrit, elle-même passionnée des nouvelles technologies, selon son entourage, a beaucoup travaillé sur la question, en collaboration avec les ministère de la Défense, l’Intérieur et de la Poste.

Résultat de cette collaboration fructueuse : la mise en place d'un dispositif anti-fraude qui a fonctionné parfaitement. Ce dispositif se décline en trois volets : d’abord un travail de sensibilisation intense en direction des candidats et de leurs parents, conviés à mettre en garde leurs enfants contre les risques encourus en cas de fraude avérée. « Les campagnes de sensibilisation au profit des élèves, des parents d'élèves et des encadreurs au cours de l'année scolaire ont permis de mettre un terme à certains comportements négatifs qui portent atteinte à la crédibilité de l'examen du baccalauréat et de préserver ainsi le principe d'égalité des chances sur lequel est fondé le système éducatif » s’est réjouie la ministre à ce propos.

Ensuite, ensuite, il y a eu la mise en place du dispositif technique, donc l’installation des brouilleurs au niveau des centres d’examens. Cela s’est traduit concrètement par l’interruption de la communication, notamment la 3G pendant les deux heures qui ont suivi le début des épreuves. Cela n’est pas sans avoir engendré quelques petits désagréments aux riverains des centres d’examens, mais le jeu en vaut la chandelle, dès lors qu’il s’agit d’un enjeu majeur, à savoir la préservation de l’éthique pédagogique et la crédibilité de l’examen.

Cela étant, il y a eu quelques cas de fraude, comme l’a reconnu la ministre ce matin, en donnant le coup d’envoi des épreuves, au deuxième jour à partir d’Alger. « Le Ministère est en train de les recenser » a rassuré Mme Benghabrit précisant à titre d'exemple que la direction de l'éducation d'Alger-ouest a enregistré un seul cas de fraude sur 23.000 candidats". Ce qui dénote, a-t-elle dit, " la baisse des cas de fraudes par rapport à l'année dernière".

Dans la wilaya de Skikda, une candidate prise en flagrant délit a été aussitôt exclue avec interdiction de passer l’examen pendant dix ans. Autant dire plus jamais.

Evidemment, il y a eu sur les réseaux sociaux toute une campagne, avec des photos montage pour faire croire que la fraude a été encore au rendez-vous. Mais au niveau du ministère de l’Education, on sait d’où vient le coup. « Ce sont les mêmes personnes dérangées par les réformes lancées par Mme Benghabrit qui sont derrière cette campagne », croit savoir un responsable du cabinet de la ministre.

Même si ce responsable s’est gardé d’identifier ces parties, on sait qu’il s’agit des islamistes et des proches de l’ancien ministre de l’Education Ali Ben Mohamed qui sont montés au créneau contre madame Benghabrit, en cherchant à politiser l’affaire des programmes de deuxième génération dont l’introduction est une décision prise lors de la conférence nationale sur l’éducation en juillet 2015, sur recommandation des experts.



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