Algérie 1

Icon Collap
...

Etat islamique: "crimes ignobles" pour le mufti d'Arabie saoudite

03-10-2014 15:27  Abbès Zineb

Le grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz Al-Cheikh, a appelé vendredi les dirigeants musulmans à frapper d'"une main de fer" les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), sans les nommer. "Le pire", a-t-il encore dit, "c'est qu'ils commettent ces injustices au nom du jihad et de l'islam".

"Votre religion est menacée, votre sécurité est menacée", a déclaré le grand mufti en dirigeant la prière du vendredi sur le Mont Arafat, près de La Mecque au deuxième jour du pèlerinage. Quelque deux millions de fidèles y étaient rassemblés, pour le moment fort du hajj, le plus grand rassemblement annuel musulman au monde.

"Il faut frapper d'une main de fer tous les ennemis" de l'islam, a-t-il ajouté à l'adresse des dirigeants du monde musulman. Il dénonçait "ces criminels (qui) procèdent à des viols, à l'effusion du sang et à des pillages".

"Ces crimes ignobles relèvent du terrorisme", a-t-il dénoncé, dans une allusion aux jihadistes du groupe ultra-radical EI. "Ils n'ont rien à voir avec le jihad et l'islam. Ce sont des tyrans", a-t-il ajouté, en mettant en garde contre "leur idéologie déviante".

Un "massacre" devant un monde "silencieux"

Dans la ville syrienne kurde de Kobané, près de la frontalière turque, les combattants kurdes tentaient toujours de repousser l'assaut de l'Etat islamique (EI). Les tirs de mortiers se succédaient à intervalles réguliers, a constaté une journaliste de l'AFP depuis la frontière turque distante de quelques kilomètres.

Selon l'OSDH, il ne resterait que quelques milliers de civils à Kobané, après la fuite en Turquie de 160'000 habitants de la ville et des localités environnantes devant la progression des jihadistes. "C'est un massacre commis sous les yeux du monde entier", a déclaré vendredi un témoin des combats à Kobané. "Le monde reste silencieux alors que les Kurdes sont massacrés", a poursuivi ce témoin auprès de l'AFP.

Ankara va agir

De son côté, la Turquie ne veut pas que la ville tombe entre les mains des jihadistes. Ankara va faire tout ce qui est en son pouvoir pour l'éviter, a déclaré vendredi le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu. La Turquie a rassemblé d'importantes forces près de la frontière syrienne, mais a jusqu'à présent rechigné à s'impliquer dans le conflit.(tas)



Voir tous les articles de la catégorie "International"