La dette nette des banques espagnoles envers la Banque centrale européenne (BCE) a diminué de 4,4% en mars, à 260 milliards d'euros, retombant à son niveau le plus bas depuis mars de l'année dernière, selon les données publiées vendredi par la banque d'Espagne.

Ce chiffre, indice de la capacité des banques espagnoles à recourir au marché pour se financer, a commencé à reculer au mois de septembre, après avoir atteint le niveau record de 388,7 milliards d'euros en août.

Malgré ces sept mois consécutifs de baisse, la dette des banques envers la BCE reste très élevée par rapport à la moyenne historique : à fin 2011, cette dette n'était que de 118,9 milliards d'euros, et en avril 2011, elle atteignait seulement 42,2 milliards.

Plusieurs groupes bancaires espagnols ont récemment annoncé avoir commencé à rembourser les fonds empruntés à la BCE dans le cadre de ses programmes de liquidités, et avoir l'intention de poursuivre ces remboursements en 2013.

La banque centrale avait réalisé deux opérations d'injection de liquidités, en décembre 2011 et en février 2012, proposant aux banques de la zone euro des prêts sur trois ans à des taux avantageux, pour compenser leur difficulté à se financer sur les marchés, dans un climat de défiance généralisée des investisseurs.

La première opération avait attiré plus de 500 banques pour un montant de 489 milliards d'euros, la deuxième 800 banques pour 530 milliards d'euros.

Les banques espagnoles, dont certaines étaient très exposées au secteur immobilier, sinistré depuis l'éclatement de la bulle de la construction en 2008, ont par ailleurs fait l'objet d'un sauvetage de la zone euro. Ce plan s'est traduit par l'injection de 41,3 milliards d'euros dans les groupes les plus en difficulté et dans la Sareb, la structure de défaisance destinée à liquider les actifs immobiliers toxiques du secteur. (Afp)