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Entre carences et congés de maladie : la vacance de postes au MAE se creuse chaque jour davantage

03-05-2017 14:45  Rédaction

Outre le poste de Paris dont l'ambassadeur n’a pas encore été remplacé depuis son rappel en décembre dernier, d’autres postes et non des moindres comme Bruxelles, Canberra, Oslo, Vienne, Maputo ou encore Tunis sont vacants ou presque pour raisons de santé de leurs titulaires. Il s’agit là de capitales importantes pour une diplomatie qui se veut influente et omniprésente à travers le monde.

Pourtant, nos Chefs de mission dans toutes ces capitales et dans bien d’autres sont curieusement, soit hospitalisés pour longue durée soit souvent en congé de maladie et injoignables. A croire qu’ils se sont donnés le mot alors que certains disent même que le fait de «souffrir d’une maladie au MAE» peut constituer un critère bonifiant susceptible d’accélérer le processus d’une affectation à l’étranger !

C’est le cas par exemple de notre ambassadeur d’Algérie à Bruxelles, qui, selon des indiscrétions, aurait bénéficié d’une durée de séjour à l’Administration centrale plutôt écourtée par rapport à ses collègues, depuis son rappel de Malaisie en 2009. Pour son affectation à Bruxelles en 2013, dans le cadre du tout premier Mouvement diplomatique proposé par Ramtane Lamamra, il aurait fait valoir l’impératif d’une bonne prise en charge d'un souci de santé  qu’il ne pouvait plus concilier avec le stress de sa fonction de porte-parole qu’il assumait jusque-là.

Depuis qu’il est à Bruxelles, les raisons de santé semblent s’être inversées, nous dit-on, et il passerait davantage de temps à Alger qu’à Bruxelles. 

De même pour le poste de Maputo, où séjourne épisodiquement un diplomate qui, du bas de son grade de Secrétaire des Affaires étrangères, a bénéficié d’une promotion intercontinentale qui l’a mené de Pontoise où il faisait office de Consul d’Algérie de 2010 à 2014, vers Maputo (et sans escale) en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire ! Il est constamment en congé de maladie et vous aurez, nous dit-on, davantage de chance de le joindre à Paris ou à Pontoise qu’en Afrique australe !

Le poste de Canberra censé être en réalité un poste d’observation et de relais pour l’ensemble de l’Océanie, est carrément vacant depuis le mois de janvier, date de rappel de son titulaire également gravement malade.

Le poste d’Ambassadeur d’Algérie à Vienne est aussi assuré par un chargé d’affaires depuis plus de cinq semaines déjà, suite à l’hospitalisation pour longue durée de son titulaire Faouzia Mebarki qui n'a pourtant rejoint ce poste que depuis à peine une année...

A Tunis, l’âge très avancé de notre Ambassadeur Abdelakader Hadjar est à l’origine de nombreux et fréquents soucis de santé pour lesquels il est obligé de se rendre très souvent en France, tandis qu’à Oslo, nous avons un Ambassadeur qui a bénéficié d'une nomination 2 en 1. En effet, dès la fin de sa mission au Niger où il n'avait que très peu séjourné pour prétexte de maladie, Ali Hafrad est nommé à Oslo en 2013 après avoir passé à peine une année à l'Administration centrale. 

La maladie serait-elle devenue un critère de nomination à la haute fonction d’Ambassadeur ou faudra-il raisonnablement exiger à l’avenir de nos futurs ambassadeurs des certificats de bonne santé avant de valider leur nomination?



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