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Enseignantes agressées de Bordj Badji Mokhtar: le CNAPESTE accuse les autorités d'avoir cherché à "étouffer l'affaire"

24-05-2021 12:52  Amel Benabi

l'Affaire des  neuf enseignantes, agressées, il y a quinze jours à Bordj Badji Mokhtar, continue d'agiter la famille de l'Education et l'opinion public, grâce à l'effet de caisse de résonance donné par les réseaux sociaux à l'évènement qui prend une tournure de dimension internationale.

Aujourd'hui, des rassemblements de solidarité et de dénonciation ont été organisés sous les fenêtres de plusieurs Directions de l'Education, à l'appel des syndicats autonomes qui profitent de l'affaire pour "attirer l'attention sur la situation catastrophique des enseignants".

Messaoud Boudiba, le très percutant porte-parole du CNAPESTE, au parler cash, qui participait lundi au sit-in de Boumerdès, qui a regroupé plusieurs dizaines d'enseignants, a accusé les autorités d'avoir cherché à "étouffer l'affaire" qui intervient en pleine campagne électorale pour les législatives.

"Quand des enseignantes sont agressées et qu'aucun responsable national ne s'est déplacé sur place, dans les heures qui ont suivi l'affaire, c'est la preuve qu'il y a une volonté  de minimiser l'affaire", dit-il, reprochant au gouvernement la "mollesse" de sa réaction "alors qu'il aurait fallu, ajoute t-il, envoyer "une délégation ministérielle pour envoyer un signal fort et dire que l'enseignant est une ligne rouge".

"Cette agression sauvage et sans précédent a mis en lumière la situation catastrophique de l'institution scolaire et de l'enseignant", juge Messaoud Boudiba, qui n'exclut pas d'autres actions de protestations dans les prochains jours.

Face à la tournure prise par l'affaire dont se sont saisis les syndicats, les ONG, y compris au plan international, le Gouvernement a tenté de reprendre la main sur l'affaire et cela à travers le message de solidarité, hier, du Premier ministre aux enseignantes agressées, ainsi que l'envoi sur place hier d'une délégation du ministère de l'Education sous la direction de l'inspecteur général Benzemrane Mustapha, accompagné d'un directeur central et de la responsable de  la coopération internationale.

"Insuffisant et trop tard", jugent ls syndicats qui ont révélé que les enseignantes agressées auraient même  fait l'objet  de pressions de la part des autorités afin de "ne pas faire trop de vagues" afin que "l'affaire ne parasite pas la campagne électorale".



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