L'agression dont furent victimes neuf enseignantes, la semaine dernière, à Bordj Badji Mokhtar, continue d'agiter les acteurs du secteur de l'Education, alors que les autorités officielles tentent de clamer le jeu pour éviter que l'affaire jette de l'ombre sur la campagne électorale.
Ainsi le CNAPESTE, le plus grand syndicat de l'Education, a appelé dimanche les enseignants pour une journée de protestation demain devant les Directions de l'Education "pour dénoncer cette agression sauvage".
Le CNAPESTE appelle à "un élan de solidarité avec les enseignantes de Bordj Badji Mokhtar" et exige des autorités "une réaction ferme pour ne plus voir ces violences se reproduire et porter atteinte à la dignité de l'enseignant et à la sécurité et la stabilité des établissements scolaires"
La Conseil national autonome des directeurs des lycées (CNADL) y va aussi de son action de protestation en exigeant des autorités "l'ouverture d'une enquête urgente et indépendante pour faire toute la lumière sur cette agression".
Pour ce syndicat, "au delà des victimes physiques de l'agression c'est toute la famille éducative qui est touchée dans sa dignité, son honneur et sa sécurité dans l'exercice de sa profession". Et de conclure son appel aux syndicats et aux organisations des parents d'élèves pour faire front commun contre la violence qui cible les acteurs de l'Education.