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Enlèvement d'enfants : le gouvernement prend des mesures urgentes

17-03-2013 17:00  Abbès Zineb

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a présidé ce dimanche un conseil interministériel (CIM) consacré aux affaires d'enlèvements d'enfants auquel ont pris part les ministres de la Justice et garde des Sceaux, Mohamed Charfi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, la ministre de la Solidarité nationale, Souad Bendjaballah, le secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, Belkacem Mellah, ainsi que des représentants de la Gendarmerie et de la Sûreté nationales.

Sellal a instruit les membres du gouvernement chacun dans le volet qui le concerne afin que la lutte contre ce phénomène s'articule autour de trois axes, à savoir, la sensibilisation, la prévention et le traitement judiciaire "ferme" et "rapide" contre les auteurs de ces crimes.

Un groupe de travail, piloté par le le ministre de l'Intérieur, sera installé dans les prochaines 48 heures en vue de l'élaboration"dans les plus brefs délais" de mesures pour lutter de "manière efficace" contre ce phénomène, qui s'est répandu ces dernières années en Algérie.

Autre mesure prise à l'issue de ce CIM, concerne la coordination des numéros verts des différents services (Gendarmerie, police, etc.) pour en faire un système d'alerte accessible de n'importe quel support de la téléphonie (portable, fixe, etc.).

Les médias publics (télévision et radio) seront appelés à  servir de support pour les campagnes de sensibilisation en direction des citoyens sur le danger de ce fléau et les amener à alerter "rapidement" pour que les services concernés agissent de façon "efficace".

Les services de sécurité doivent, par ailleurs, multiplier les patrouilles pédestres dans les ensembles locatifs, les aires de jeu, les places publiques et autour des établissements scolaires.

Sur le plan pénal, l'option de l'application de la peine capitale dans ces cas précis n'a pas été écartée au cours de la réunion du CIM.

Selon les chiffres communiqués à l'occasion de ce CIM, il ressort que que 80% d'enfants enlevés ont été libérés par les services de sécurité. S'agissant des mobiles de ces crimes, la majorité des cas sont liés à d'abus sexuels commis par des auteurs sous l'effet de la drogue. Mais il y a eu des cas d'enlèvement d'enfants en vue de demander une rançon ou encore pour règlement de compte familial.

Par ailleurs, les chiffres examinés lors des débats font  ressortir que l’année 2008 a connu quatre cas d’enlèvements et qu’entre 2012 et 2013, il y a eu 31 cas ayant ciblé des enfants et des collégiens.



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