Depuis le rapt, suivi de l'assassinat, des deux enfants de la cité Ali Mendjeli (Constantine), une grande psychose s'est installée dans pratiquement toutes les villes d'Algérie.

On voit très peu d'enfants dans les rues, toute personne étrangère dans les quartiers est vite suspectée, les parents accompagnent et ramènent leurs enfants de l'école. Au moindre retard, les parents courent vers les commissariats et autres postes de gendarmerie pour signaler la disparition de leur progéniture.

Un climat de psychose invraisemblable et de suspicion extrême est perceptible dans toutes les agglomérations. L''inquiétude et la peur ont gagné tous les pères et toutes les mères d'enfants en bas âge.

Les services de sécurité contactés par Algérie1, sans nier les rapts d'enfants, qui se terminent souvent d'une manière dramatique, se veulent rassurant en avançant que cette forme de délinquance est mineure. L'autre phénomène beaucoup plus inquiétant, selon eux, car en constante augmentation, ce sont les fugues d'enfants mineurs et particulièrement celles des filles, qui donnent du fil à retordre aux services de sécurité.

Il faut savoir, enfin, que les recherches pour disparition ne sont entamées par les services de sécurité qu'au bout de 48 heures et 24 heures pour des enfants.