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Elle n'a même pas pu venir à bout d'une équipe sénégalaise bis : EN, la fin d'un cycle

24-01-2017 15:48  Contribution

Le calice jusque la lie. Et pour cause. Dans un ultime match où l’EN devait jouer crânement sa chance en perspective d’un faux pas tunisien face au Zimbabwe, le onze national  s’est finalement cassé les dents devant une formation sénégalaise bis. A l’arrivée, une honteuse avant dernière place  au classement du groupe, deux matches nuls et un retour  précoce au pays.

Pour un favori en puissance au sacre final, tel qu’attendu en raison du statut lourd d’un mondialiste et des méga stars qui le composent, il faut avouer  qu’on est loin du compte. Très loin !

Dans une récente Lapalissade version George Leekens, ce dernier a tenté d’expliquer, dans une belle langue de bois, la débâcle des verts en soulignant que la responsabilité incombait à tous . Ce faisant, le technicien belge a asséné quand même une part de vérité. Mais une part seulement.

La problématique entière reste hors de sa  portée  car  foncière et irréversible qui  a trait à la politique globale du football national que préside Mohamed Raouraoua. Politique ? Le terme semble inapproprié tant la réalité des choses, à ce niveau, s’apparente plutôt à un marché de dupes. Sinon, comment  expliquer que la stratégie du « Tout professionnel » consentie au prix d’un gros investissement financier sur une période de 6 ans n’ait engendré  qu’un maigre « pécule » traduit par  l’accès aux huitièmes de finale de la coupe du monde 2014 au Brésil ?

Un prestige coûteux, fait encore, au détriment de la promotion du produit du crû  et qui arrive à la déchéance suprême de sortir par la petite porte dans un challenge continental.

Leekens a donc dit : «Nous sommes tous responsables ». En quoi ? Dans ce genre de discours démagogique, le Belge évite, naturellement, de faire son mea culpa en reconnaissant l’inélégance  qu’il a commise  en enfilant un costume trop grand pour lui lorsqu’il déposé sa candidature au poste de sélectionneur national - dans un moment fatidique encore dans la vie de l’EN- alors qu’il ne lui est point reconnu le moindre  titre de noblesse en tant que tel.

Il fera montre d’encore plus d’inélégance  quand il déclare ne pas démissionner dans un premier temps - faisant fi du contrat de performance l’astreignant à atteindre les demis finales de la CAN 2017-  avant de se frayer une sortie qu’il veut honorable mais qui ne trompe personne, en soutenant  qu’il partait finalement au nom de l’intérêt de l’E.N et de son amitié pour Raouraoua (Sic !).

Côtés joueurs, Leekens a en revanche dit vrai et c’est là, l’effet boomerang du « Tout professionnel ». Chez ces gens là, à quelques exceptions qui confirment la règle, l’ultra nationalisme affiché au moment des tractations de leur enrôlement – c’en est un- se mesure toujours à l’aune de leurs petits intérêts  et la préservation de «leurs pieds » propriétés exclusives et conditionnelles de leurs clubs employeurs. Seuls ceux en disgrâce au sein de leurs formations tenteront de briller pour, justement se réapproprier leur statut à ce niveau.

S’il faille illustrer le propos, il conviendrait de prendre seulement l’exemple de Faouzi Ghoulam, l’un des  latéraux les plus courtisés d’Europe à l’heure actuelle mais dont la prestation durant cette CAN a été la plus faible et la plus médiocre, de mémoire de sportif. Le Napolitain s’est même permis une bourde d’amateur, amenant le pénalty et le deuxième but tunisien sans lequel, le parcours des verts aurait peut-être connu une autre trajectoire.

Occupant une bonne place dans le tourbillon du mercato d’hiver européen, Ghoulam en avait vraisemblablement le vertige  et surtout le souci de préserver son intégrité physique.

On est loin du « bourricot local » qui ahane fort pour émerger et  se faire une place au soleil.

En tout état de cause, c’est indubitablement la fin d’un cycle  et d’une politique malvenue qui prend ainsi fin. Le départ tout autant catastrophique aux éliminatoires du Mondial 2018 et le spectre avéré d’une élimination renforce cette thèse.

Disqualifié également, Mohamed Raouraoua, n’a plus le destin de l’EN entre ses mains. De ce fait, la rue qui gronde sourdement après cette sortie  honteuse en terre africaine, attend une  réaction salvatrice des pouvoirs publics. Le Premier  ministre, Abdelamalek Sellal, a promis une évaluation du parcours de l’EN après son aventure au Gabon. Cette évaluation est dores et déjà éloquente : une déculottée au Gabon et une nation blessée!

Nourredine B.



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