Depuis que les enlèvements d'enfants ou de jeunes filles font l'actualité, certains pour diverses raisons portent des accusations farfelues qui compliquent les enquêtes des services de sécurité. Ces derniers sont donc obligés de travailler finement pour démêler le vrai du faux et surtout éviter des erreurs judiciaires qui risquent d’être dramatiques pour ceux accusés à tort.
C'est ainsi que les services de la police judiciaire de la Sûreté de daïra de Bir Mourad Rais (Alger), grâce à une enquête sérieusement menée, ont élucidé l'affaire d'une jeune fille mineure qui a fait une déposition mensongère sur son présumé enlèvement dans un quartier d'Alger. Pour ce délit, elle a été présentée devant le procureur de la République, selonles services de la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
L'accusatrice, avait "fait une déposition fin février dernier au niveau de la sûreté de daïra de Bir Mourad Raïs (Alger) en présence de son père au sujet de son enlèvement suivi de coups et blessures volontaires par son voisin". La plaignante avait déclaré que son voisin l'a "obligée à monter de force dans sa voiture et qu'elle a subi des coups et blessures et des menaces.
Elle a également signalé la perte de son portable avant d'être relâchée après 5 heures de séquestration". L'enquête menée par les forces de police a permis d'identifier le présumé accusé qui a été présenté devant le juge d'instruction où il a nié en bloc les accusations portées contre lui. Il a indiqué qu'il y avait des différends entre lui et la famille de la plaignante et que la justice avait tranché en sa faveur.
Les services de police ont vérifié les déclarations du présumé accusé au sujet des endroits de sa présence au moment de l'enlèvement et à l'exploitation technique du téléphone portable qui s'est avéré avoir été en possession constante de la plaignante. Les résultats de l'enquête ont démontré qu'il n' y a pas eu d'enlèvement et que les déclarations du voisin étaient vraies. Des mesures judiciaires ont été prises à l'encontre de la plaignante qui a été présentée devant le procureur de la République pour déposition mensongère conformément à l'article 300 du code pénal.