Finie l’élection présidentielle qui s’est déroulée, Dieu merci, sans encombres. L’heure est à présent à l’évaluation. Ce qu’on fait aujourd’hui les observateurs internationaux dépêchés en Algérie. Et tous convergent à dire dans leurs déclarations que la consultation a été « régulière et transparente ».
La présidentielle 2014 s'est déroulée "conformément aux standards internationaux" et n'a enregistré aucun dépassement pouvant influer sur les résultats définitifs du scrutin, a souligné samedi à Alger le chef de la mission du réseau international pour les droits et le développement (GNRD), Ramdane Aboudjazr.
Les rapports des délégués de la mission composée de 10 observateurs révèlent que l'opération de vote s'est déroulée conformément aux standards internationaux, a indiqué M. Aboudjazr, lors d'une conférence de presse, soulignant que les aspects négatifs enregistrés n'ont pas influé sur les résultats définitifs du scrutin.
Avant le scrutin, les observateurs du réseau ont inspecté 35 bureaux de vote pour contrôler les équipements et visité 60 centres de vote et 650 bureaux de vote le jour du scrutin.
Le chef de la mission du réseau, une organisation norvégienne créée en 2008, a relevé la présence, dans les centres de vote, des représentants des candidats qui ont travaillé librement et assisté au dépouillement.
« Dans les 975 bureaux de vote où nos observateurs ont suivi l’opération de vote jusqu’au dépouillement, je peux vous affirmer que nous n’avons remarqué aucun moyen que nous pensons possible de pouvoir procéder à la fraude", a assuré, pour sa part, dans un point de presse M. Mohamed Deleita Mohamed, chef de la mission d’observation de l'élection présidentielle de l’Union Africaine.
Pour appuyer son appréciation, il ajoute que "ce n’est pas le constat des observateurs de l’Union Africaine seulement" mais aussi de tous les observateurs représentants d’autres organismes chargés de suivre le processus électoral d’avril 2014. "Nous n’avons pas eu la moindre connaissance de protestation de la part des représentants des candidats. Nous n’avons rien remarqué", a-t-il insisté, rappelant que 2 à 3 des observateurs de l’UA, présents en Algérie depuis 2 avril, ont été déployés dans chaque bureau à travers 47 wilayas, afin de suivre le déroulement de l’opération de vote jusqu’à la signature des procès verbaux.
Décrivant le climat dans lequel s’est passée l’élection, M. Mohamed Deleita Mohamed, a indiqué qu’elle s’est déroulée généralement dans le calme malgré quelques manifestations observées dans certaines régions". Et de saluer enfin la maturité de la classe politique algérienne en jouant un rôle majeur dans l’instauration d’un environnement propice à la paix.
Les présidents des missions d'observation de l'Organisation de la coopération islamique, Habib Kaabachi, et de la Ligue arabe, Mohamed Sbih, ont assuré que l'élection présidentielle s'est déroulée, dans les bureaux observés, "dans le respect des lois et des dispositions régissant le processus électoral conformément aux standards internationaux".
Il a mis en exergue "les garanties de neutralité et les facilités accordées par les autorités algériennes en faveur d'une élection "transparente et régulière", saluant la compétence des responsables de bureaux de vote et leur attachement au bon déroulement du scrutin.
Habib Kaabachi a salué le déroulement du scrutin " dans la liberté et la transparence" et conformément aux standards internationaux mettant en avant la conscience du peuple algérien et son attachement à consolider la démocratie.
Le représentant de l’OCI a aussi rendu hommage au peuple algérien pour "sa maturité et son attachement à l'ancrage de la démocratie" mais aussi pour le respect qu'il a montré aux institutions chargées de l'organisation, de la supervision et de la surveillance de l'élection.
Le vice-président de l'Observatoire panafricain pour la démocratie (OPAD), Diallo Falilou a jugé que l’élection présidentielle "n'a pas été entachée de fraude" M. Falilou, a félicité à cette occasion l'Algérie pour "la sérénité, la stabilité et la sécurité" ayant caractérisé le déroulement du scrutin. Qualifiant d’ « exemplaires » les conditions de vote, il a exprimé le souhait de voir « les pays africains « s'inspirer de l'expérience algérienne dans l'organisation des élections ».