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Egypte: colère meurtrière après des condamnations à mort

26-01-2013 20:27  Abbès Zineb

L'Egypte a connu samedi une seconde journée d'affrontements meurtriers avec la mort de 26 personnes à Port-Saïd au nord-est du pays. Ces violences aggravent encore la pire crise à laquelle le président islamiste Mohamed Morsi soit confronté depuis son élection en juin.

Les affrontements de Port-Saïd ont éclaté après l'annonce de la condamnation à mort de 21 Egyptiens pour leur implication dans les violences ayant suivi un match de football l'an dernier dans cette ville. Un bilan provisoire du ministère de la Santé fait état de 26 morts - dont au moins deux policiers - et près de 280 blessés en cours de journée.

Des proches des personnes condamnées ont tenté d'envahir la prison dans laquelle se trouvaient ces dernières. D'après des témoins, des assaillants inconnus ont ouvert le feu en direction de la police qui a riposté avec du gaz lacrymogène. Deux postes de police ont été pris d'assaut et des tirs nourris se faisaient entendre.

Un général de l'armée a annoncé le déploiement des militaires dans la ville pour "rétablir le calme et protéger les institutions publiques".

Cris de joie au Caire

Au Caire, dans la salle d'audience, le verdict a en revanche été accueilli par les cris de joie et les youyous des membres des familles des victimes. "Dieu est le plus grand", a-t-on entendu dans l'enceinte du tribunal.

Au total, 73 personnes ont été inculpées, parmi lesquelles 61 étaient accusées de meurtre avec préméditation après la tragédie, qui avait entraîné des jours d'affrontements dans les rues du Caire. Douze autres, dont neuf policiers, étaient accusées d'avoir aidé à déclencher les violences.

Samedi, l'opposition aux islamistes, regroupée au sein du Front du salut national (FSN), a fait monter la pression sur le pouvoir en réclamant une "solution globale" à la crise politique incluant notamment la formation d'un "gouvernement de salut national".

Faute de quoi, a-t-elle prévenu, elle boycotterait les législatives prévues en principe en mars ou avril, à une date encore à définir, et réclamerait une présidentielle anticipée alors que M. Morsi n'est en fonction que depuis sept mois. (ats)



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